Logements étudiants : la chasse est ouverte

C’est parti ! Les recherches pour des logements étudiants ont commencé et devraient s’amplifier au fil des semaines. A Poitiers, le marché reste tendu.

Claire Brugier

Le7.info

Les recherches ont commencé, un frémissement qui annonce les grandes marées. Les professionnels s’y préparent. Si le marché du logement étudiant est moins tendu à Poitiers que dans certaines grosses agglomérations, les premiers résultats de Parcoursup, à partir du 30 mai, vont sonner le début de la chasse aux locations. « Entre ceux qui ont décidé de partir, ceux qui cherchent déjà depuis un certain temps, ceux qui habitent loin et ne peuvent pas venir visiter en semaine… Chaque année, c’est compliqué », résume Solène Marand, du Centre régional d’information jeunesse (Crij). Et la conjoncture économique ne facilite pas les rotations. « Pendant le Covid et jusqu’en 2022, beaucoup ont pris l’habitude des cours à distance et tout le monde a lâché son logement, note Baptiste Audonnet, responsable de Bed and School Poitiers, spécialisé dans l’immobilier étudiant. Aujourd’hui, on assiste au phénomène inverse. Compte tenu du coût de la vie plus élevé, les étudiants ont tendance à conserver leur logement plus longtemps pour éviter de nouveaux honoraires d’agence, des frais de déménagement et ré-emménagement, de fermeture et ouverture des compteurs… » Le bailleur social Ekidom propose même une « offre spéciale étudiants » de 50% de réduction sur les loyers de juillet et août.

Des meublés recherchés

Selon une même logique d’économies, « les meublés sont plus recherchés et ont tendance à partir plus vite », analyse Baptiste Audonnet, s’étonnant par ailleurs d’un « petit ralentissement dans les colocations cet hiver, avec beaucoup de départs ». 
Mais parallèlement, « les colocations intergénérationnelles séduisent de plus en plus », précise Solène Marand.

A court terme, d’autres facteurs pourraient encore tendre le marché. « L’agenda énergétique ne favorise pas l’explosion du nombre de biens, note Benjamin de Tugny, le président de la Fnaim Charente-Vienne-Deux-Sèvres. Sur les logements rénovés qui ont la chance d’avoir un DPE (ndlr, diagnostic de performance énergétique) ancien, ça va. Mais d’autres classés F ou G ne peuvent plus être loués. On enlève donc du marché des biens qui se louaient avant. » Du côté du neuf, les perspectives ne sont pas plus rassurantes. « Il y a d'autant plus de tension que les aides à la construction de nouvelles résidences vont s’arrêter en fin d’année. »

Pour aider les étudiants dans leurs démarches, le Crij propose sur son site infojeunes-na-.fr un guide « Trouver un logement », assorti du bien-nommé « guide des emmerdes » où l’on trouve 
« des réponses clef en main à tout ce qui est petites ou grosses galères ».

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