Tapis rouge pour l'acteur Raphaël Brottier

A 10 ans, Raphaël Brottier, jeune habitant de Fontaine-le-Comte, revient de Cannes où a été présenté L’enfant qui mesurait le monde, dont il tient l’un des premiers rôles. Une expérience marquante pour ce passionné de cinéma.

Charlotte Cresson

Le7.info

Si de nombreux adultes mettent toute une vie pour réaliser leur rêve, Raphaël Brottier, 10 ans, n’a pas perdu de temps. Le petit garçon, qui nourrit l’envie de devenir acteur depuis l’âge de 4 ans, commence très fort avec un film présenté la semaine dernière à Cannes Ecrans Juniors. Dans L’enfant qui mesurait le monde, Raphaël interprète Yannis, un rôle obtenu après un casting en plusieurs étapes à Paris. « Quand j’ai su que j’avais le rôle, j’ai pleuré de joie ! » Au printemps 2023, le petit garçon est parti en Grèce pendant deux mois pour le tournage. 
« Sa maman était enceinte à ce moment-là. Je suis allé avec lui pendant cinq ou six semaines puis ses grands-parents ont pris le relais », raconte son papa, Anthony, élu à Poitiers et au Département. Dans le monde du cinéma, les mineurs sont en effet soumis à des règles très strictes. « Un juge des enfants doit donner son autorisation, la scolarité doit être poursuivie. Le maître de Raphaël lui a donc envoyé les cours et un adulte devait toujours être présent. » Seul enfant sur le lieu de tournage, le petit garçon a été chouchouté par l’équipe, notamment Bernard Campan, avec lequel il correspond toujours régulièrement. « On se parle par messages », se réjouit Raphaël. 


Entre paillettes et réalité

Pour l’aider à travailler son rôle, Raphaël a pu être aidé par les autres acteurs, une coach mais pas seulement. Avec un frère handicapé, se glisser dans la peau de Yannis, atteint d’un trouble du spectre autistique, n’était pas trop compliqué. 
« Au début du film, mon personnage est assez replié sur lui-même, il fait des crises et j’ai pu m’inspirer de ce que je connais. » Raphaël a également dû se mettre au grec pour interpréter son rôle. Coaché par les acteurs originaires de Grèce, comme Maria Apostolakea, et les maquilleuses « qui ne parlaient pas anglais ni français », le Fontenois récite aujourd’hui les répliques apprises avec un accent impeccable ! Le 21 mai dernier, le rêve de ce jeune passionné de cinéma a pris une tournure inimaginable il y a encore quelques mois. Raphaël a en effet pu admirer les célèbres escaliers du Festival de Cannes à l’occasion de la projection du film à Cannes Ecrans Juniors. « Il a pu rencontrer Delphine Ernotte, la présidente de France Télévisions, avec laquelle il a dîné », 
relate son papa avec fierté. Le retour à la maison, loin des paillettes, fait un drôle d’effet à toute la famille. Mais l’aventure ne s’arrête pas là. En juin, Raphaël va enchaîner les avant-premières à Bordeaux, la Rochelle et surtout chez lui, à Fontaine-le-Comte où le film sera projeté au CGR vendredi 14. Féru de basket et futur élève d’une section sportive au collège à la rentrée, le petit Fontenois se projette et espère « incarner un jour un basketteur et faire rêver les gens ».

DR Anthony Brottier

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