Jean-François Cavallier, 
figure de Châteauneuf

A la tête de l’herboristerie Larmignat, Jean-François Cavallier est bien connu des habitants de Châteauneuf, à Châtellerault. Ce pharmacien devenu herboriste donne en effet de précieux conseils aux habitants du quartier, et bien au-delà.

Charlotte Cresson

Le7.info

Impossible de louper la devanture de l’herboristerie Larmignat dans la Grand’Rue du quartier de Châteauneuf, à Châtellerault. Créé en 1937 par l’herboriste du même nom, l’établissement est une véritable institution connue des habitants mais également partout en France. Jean-François Cavallier en a pris la direction en 1999. Fils d’un père pharmacien et d’une mère médecin, il s’oriente très naturellement vers la pharmacie. « J’ai grandi entouré de médecins. Il n’était pas rare que nous nous demandions des conseils entre nous. Pour ma part, j’ai commencé par être pharmacien en officine », se souvient le Châtelleraudais. Comme tous les étudiants en pharmacie, Jean-François étudie les plantes médicinales au cours de ses deux premières années d’études. Ces connaissances sont en effet indissociables de la formation de pharmacien. « Le diplôme d’herboriste a été supprimé en 1941 par le gouvernement de Vichy qui jugeait la profession inutile avec l’arrivée de la chimie. Les pharmaciens ont alors eu le monopole de la vente de produits issus des plantes. Aujourd’hui, chaque pharmacien devrait avoir un stock de 300 plantes mais c’est assez rare. Ici, nous les avons. » Solidement formé sur leurs propriétés, le pharmacien crée lui-même l’homéopathie de son officine. « J’aimais déjà beaucoup la fabrication. » Il y a vingt-cinq ans, le fournisseur de plantes médicinales de la pharmacie lui a appris que l’herboristerie Larmignat était à vendre. Une aubaine pour cet amoureux de la médecine naturelle. 


Une oreille attentive

Lorsqu’il a repris l’établissement, Jean-François Cavallier a complété sa riche formation avec le savoir-faire de l’herboriste, alors octogénaire, et apporté de son côté ses connaissances de pharmacien et un élan de modernité à l’institution. Il a notamment fait réaliser des travaux et mis en place la fabrication de gélules. Aujourd’hui, dans sa boutique aux allures d’échoppe ancienne, l’herboriste est à l’écoute de ses clients, dont beaucoup sont des habitués. Compléments alimentaires, thés, camomille, bambou, le professionnel connaît les vertus des plantes sur le bout des doigts. Hors de question pour lui de vendre un produit qui ne serait pas nécessaire ! « J’ai une éthique. Si des gens demandent un produit qu’ils ont vu sur Internet mais qui n’est pas bénéfique pour eux, je leur déconseille », confie-t-il. Et ça plaît. Les clients sont nombreux à franchir la porte de l’établissement chaque jour. A 71 ans, l’herboriste fait un métier qui le passionne. Comme la santé, ça n’a pas de prix !

 

Vers une végétalisation du quartier

En attendant d’obtenir le feu vert pour un nouveau plan de rénovation urbaine, la Ville regorge d’idées pour Châteauneuf, qu’elle souhaite notamment végétaliser.

Un seul quartier mais plusieurs îlots bien distincts, Châteauneuf offre à ses habitants une diversité unique. Mais contrairement à Ozon et aux Lac-Renardières (Le 7 n°635), qui ont bénéficié d’un plan de rénovation urbaine, le quartier de la rive gauche attend son tour. « Nous espérons obtenir l’accord pour un troisième plan de rénovation mais le deuxième n’est pas encore fini. Une première étude sur les immeubles stratégiques a été réalisée et une deuxième, financée par l’État, va débuter et portera sur un plan stratégique global du quartier », explique Maxime Renaud, responsable du pôle rénovation urbaine. Un problème de taille se pose pour effectuer les travaux. « La majorité des bâtiments qu’il faudrait rénover appartiennent à des bailleurs privés. Il faut donc les contacter un à un pour obtenir leur accord. » Cela concerne notamment certains espaces tels que la Grand’Rue, particulièrement vétuste. En attendant de pouvoir agir à grande échelle, la Ville a récemment apporté des modifications attendues comme la rénovation du quai Alsace-Lorraine, jouxtant le pont Henri-IV. Objectif : « établir une sorte de fil vert avec les autres quartiers ». Ce désir de végétalisation se traduit également par le projet de la passerelle de l’Envigne dont « les travaux devraient commencer en juin pour finir mi-2025 », selon Maryse Lavrard, première adjointe à la mairie de Châtellerault.

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