La lampe
Le bureau de la directrice générale du CHU de Poitiers est au deuxième étage de l’Agora, le bâtiment administratif. Bordé de vitres sur toute sa longueur, il est très lumineux et doté de nombreux plafonniers. Pourtant, sur le bureau, il y a cette petite lampe en verre dépoli et métal doré. « C’est une lampe dont je ne me sers pas, glisse Anne Costa, mais elle m’accompagne depuis le CHU Antoine-Béclère (ndlr, Hauts-de-Seine). C’est un cadeau d’un président de commission médicale d’établissement très dynamique. Nous avons travaillé ensemble pendant près de vingt ans… Cette lampe symbolise ce qu’est pour moi la relation entre un directeur d’établissement et un président de CME. »
Le sens des urgences
Face au bureau, daté de 2006, elle fait la paire avec une autre photo en noir et blanc des urgences du CHU Antoine-Béclère. Au sol, de dos, une femme atteinte de la maladie d’Alzheimer semble perdue. « Elle a été prise par un urgentiste, Côme Legaut. Elle m’a émue. Elle représente ce pour quoi on travaille à hôpital. Elle me suit dans chacun de mes bureaux, elle donne du sens à ce que je fais. »
Pouces ensemble
Cette autre photo, en noir et blanc toujours, représente une main en points… ou plutôt en pouces, ceux des personnels et patients de l’hôpital Pompidou (Paris) réunis par un artiste. « Elle exprime le travail réalisé tous ensemble, au profit du patient et avec lui. C’est ce en quoi je crois : faire travailler ensemble des équipes, des métiers les uns avec les autres, pour élaborer les bonnes solutions. »
Sempé au pied
de l’orchidée
« J’ai toujours reçu beaucoup d’orchidées, elles sont le symbole de la vie et de la beauté. De la vie car je n’ai pas besoin de m’en occuper, elles refleurissent sans arrêt. De la beauté car la fleur est simple, élégante, aérienne, décrit Anne Costa. A côté, il y a un dessin de Sempé qui m’a été offert par huit PUPH (professeur universitaires-praticiens hospitaliers) à mon départ de Pompidou. J’aime la légèreté du graphisme de Sempé et la profondeur de sa réflexion. Là, c’est une poulette à vélo suivie par une poulette », s’amuse la directrice.
La tasse Vichy
L’originale, offerte par une amie, n’a pas survécu à une chute récente mais une autre amie l’a remplacée à l’identique. « Par souci du développement durable », Anne Costa boit tous ses cafés dans cette tasse Vichy, imprimée d’un liseré… vichy rose. « Jusqu’à 14h, jamais après ! »
Tongs et RTT…
C’est une sorte d’aide-mémoire glané il y a quelques années dans le Sud-Ouest. Sur la petite plaque en bois décorative accrochée au porte-manteaux, on peut lire :
« RTT, remets tes tongs ! ». « Certains collaborateurs se moquent de moi car je ne prends pas beaucoup de vacances, explique la directrice. Cette plaque est là pour me rappeler qu’il faut en prendre pour ensuite faire face aux difficultés et les transformer en opportunités. »
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Ward Hamoush. 22 ans. Réfugié syrien en France depuis 2016. En attente de la nationalité française. Ancien étudiant poitevin en musicologie. Donne des cours en Vendée. A raconté son parcours d’exil sur la scène du dernier TEDx Poitiers, l’autre samedi. Signe particulier : modèle d’intégration.
