Elle est « passionnée par le fonctionnement du cerveau » depuis ses 8 ans. A 40 ans, Amandine Roux ne sait « toujours pas grand-chose » du « moteur » humain. Mais elle contribue à sa façon à faire avancer la recherche. La docteure en neurosciences, diplômée de l’institut du cerveau et de la moelle épinière de l’université Pierre-et-Marie-Curie puis post-doctorante aux Etats-Unis, a créé à l’été 2022 sa propre startup, à Poitiers. Son activité ? « Créer des modèles de pathologie (des bouts de cerveaux atteints, ndlr) qui reprennent le meilleur de l’in vitro et de l’in vivo. » Son domaine d’expertise ? Les maladies neurodégénératives tels que Parkinson, la démence à corps de Lewy... « J’ai envie de proposer ces modèles à tous les chercheurs, académiques et privés, big pharma, etc. »
La phase de commercialisation est proche et Amandine Roux, soutenue par la Banque publique d’investissement (BPI), la Région, Mutualia Alliance Santé ou encore la Technopole de Grand Poitiers Neoloji, cherche désormais à lever des aides à l’échelle européenne. Plus de 100 000€ d'aides publiques ont déjà été attribués à Research Pieces. La pépite poitevine des biotechs a aussi décroché une bourse Emergence de la French Tech, rejoint la communauté des Deeptech de la BPI et intégré récemment l’Association Française des sociétés de services et d’innovation pour les sciences de la vie. Du 22 au 25 mai, Amandine Roux sera donc naturellement au salon Vivatech, aux côtés d’autres startups prometteuses de la région(*).
« A la différence des autres participants, nous cherchons d’abord de la visibilité », complète la dirigeante. Qui assure que les premières embauches pourraient intervenir rapidement. Car Research Pieces voit loin, capable « d’adresser (fournir, ndlr) tous types de pathologies, Alzheimer, démence, cancers... » aux chercheurs. Dans l’univers de l’« early drug discovery » (découverte précoce de médicaments), la PME poitevine sème assurément de belles promesses.
(*)39 entreprises, dont 3 de la Vienne, Research Pieces, Innotech-Greenfib et Filtralife.
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Ward Hamoush. 22 ans. Réfugié syrien en France depuis 2016. En attente de la nationalité française. Ancien étudiant poitevin en musicologie. Donne des cours en Vendée. A raconté son parcours d’exil sur la scène du dernier TEDx Poitiers, l’autre samedi. Signe particulier : modèle d’intégration.
