Nicolas Vimont-Vicary : « Ce sera très symbolique »

Médaillé d’argent en voile aux Jeux paralympiques de Pékin, en 2008, Nicolas Vimont-Vicary sera l’un des relayeurs de la flamme olympique, samedi 25 mai à Montmorillon. Emotion en perspective.

Arnault Varanne

Le7.info

Que ressentez-vous à l'idée d'être relayeur de la flamme olympique dans la Vienne ?
« Je dois vous avouer que j'ai moins la pression que quand j'étais athlète aux Jeux ! C'est une fierté d’avoir été retenu, comme tous les éclaireurs qui portent la flamme. Ce sera très symbolique car le 25 mai est le jour de l'anniversaire de ma maman qui n'est plus là. Elle était nageuse de haut niveau lorsqu'elle était à Marseille. J’aurai un peu l’impression d’être la statue de la Liberté. Moi qui suis né à New York, j’y vois un clin d’œil sympa ! »

Vous serez sur l’étape de Montmorillon. Est-ce votre choix ?
« Pas du tout ! On ne choisit pas la ville où on est éclaireur, c’est Paris 2024 qui décide. Le Département a proposé ma candidature au Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques, la suite s’est faite naturellement. Montmorillon ? C’est un lieu qui me plaît, j’y ai des attaches par ma belle-famille. Et je parcourrai les 200m accompagné de mon épouse. Ce ne sera que du plaisir. »

Les Jeux en France ont-ils une saveur particulière quand on a participé, comme vous, à trois olympiades ?
« J’avais vécu la candidature de Paris en 2007, mais c’est finalement Londres qui l’avait emporté pour 2012. A l’époque, l’épreuve de voile était prévue à La Rochelle, ç’aurait été vraiment sympa et un petit avantage de naviguer à la maison. C’était une déception. On touche maintenant au but. Comme je suis sorti depuis un petit moment du circuit professionnel, je regarde les choses d’un peu plus loin. »

Assisterez-vous à des compétitions aux Jeux ?
« En tant qu’ancien médaillé de la Fédération française de voile, je suis invité à assister aux épreuves à Marseille pendant deux jours. C’est un beau geste. Et puis Marseille, c’est la ville de ma mère, j’aurai l’impression de revisiter ma propre histoire. »


Avez-vous l’impression que le regard de la société a changé sur les athlètes paralympiques ?
« Dans l’organisation, le fait d’avoir une seule organisation (le Cojop, ndlr) est un effort. Mais il faut quand même se rendre à l’évidence, la vente des places pour les Jeux paralympiques attire moins que pour les épreuves olympiques. Un p’tit truc en plus connaît un succès fou au cinéma. Aux JOP, on peut dire aussi qu'il y a un truc en plus ! »

Etes-vous toujours kiné ?
« Je suis kiné en retraite, même si j’interviens de temps en temps au centre thermal de La Roche-Posay. Pour le reste, on prépare notre bateau pour partir en Bretagne depuis la Rochelle. C’est du loisir, même s’il y a toujours un peu de compétition quand on est sur l’eau ! »

DR Paris 2024 / Clément Mahoudea

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