Hier
Auréolé d’un 9e titre de champion de France, le MBC Neuville a clos sa superbe saison 2023 sur un succès épique au Trophée des Champions, face à Carpentras. Louis Magnien et les siens repartent le 6 avril à la maison avec l’ambition de faire… aussi bien.
Au petit jeu du hasard, ils ont tiré les gros lots. Le Suma Troyes en ouverture de championnat, Carpentras dès la troisième journée, puis en quart de finale de Coupe de France. « On ne pouvait pas faire pire. Ou mieux, si l’on considère qu’avec ce tirage, au moins, on sera vite fixé sur nos capacités à performer. » La saison n’est pas encore commencée que Yann Compain pense déjà à l’après. Dans la tête du manager général, cette musique tourne en boucle : la coupe, la coupe. « C’est notre premier objectif. D’abord parce qu’en passant Carpentras, on devrait s’assurer une demie sinon plus facile, tout au moins plus abordable. Ensuite parce que le club a une belle histoire d’amour avec ce trophée (ndlr : onze couronnes) et qu’il ne l’a pas remporté depuis 2017. »
Les Vauclusiens de Carpentras, le MBCN les a dominés en finale du Trophée des Champions en octobre (3-1), puis encore par deux fois, en amical, à la mi-mars, sur leur sol. « Ils vont être revanchards, insiste Yann. On s’attend à une sacrée réception le 4 mai. Il faudra alors à tout prix résister pour préserver nos chances au retour, une semaine plus tard. » Avant cet écueil, le champion de France en titre aura donc eu le redoutable honneur de débuter à domicile face à son autre grand rival de l’Hexagone, son dauphin de l’an passé et seule équipe à l’avoir battu de toute la saison, l’éternel Suma Troyes. « Là encore, on s’attend à devoir ferrailler. Mais après tout, c’est une vieille habitude avec ces deux équipes-là. Ces rivalités historiques sont le piment de notre sport. »
Un esprit club immuable
De telles rivalités, Yann Compain en a lui-même vécu bon nombre par le passé. Pour la deuxième année de rang, il s’apprête à les déguster du bord du terrain, dans l’habit tout fraîchement taillé pour lui de manager général. En acceptant de venir épauler son pote d’enfance, Bertrand Delavault, aux commandes du club, le cadet des frères Compain (l’aîné, Jérémy, 44 ans, vit désormais en Vendée, le benjamin, Marc, 32 ans, est l’un des leaders, avec Louis Magnien et Geoffrey Mirebeau, de l’équipe championne de France) a fait le pari de la complémentarité et de la disponibilité. Et ça marche. « J’aime être au contact des joueurs, jouer les relais, j’ai été convaincu par l’idée de décharger Bertrand de certaines tâches, je suis fier et heureux de la tournure prise par les événements. »
Cette science du terrain et cette parfaite connaissance du club, Yann la partage donc avec l’ancien gardien international Bertrand Delavault, promu successeur de l’emblématique et regretté Alain Pichard, mais aussi avec les deux présidents, Benoît Sabourin et Manu Savatier, eux aussi anciennes gloires du MBCN. « Notre cohabitation est la preuve qu’à Neuville a survécu un vrai esprit club, reconnaît Yann. De la même façon que tous les joueurs actuels sont issus du sérail, nombre d’anciens y reviennent, voire n’en sont jamais partis. » Cette fidélité du cœur-là, Neuville s’en nourrit à l’envi. Elle est sans aucun doute le ciment de ses exploits passés et à venir.
DR Alain BiaisÀ lire aussi ...
lundi 23 décembre