Hier
Noël avant l’heure à l’Arena
A l’issue d’un match très serré, le PB86 a fini par l’emporter face à Pau à l’Arena Futuroscope (77-72). De bon augure avant de clore l’année à Orléans vendredi prochain.
« J’ai tellement perdu d’amis pendant toutes ces années… » Sous les paillettes et les mélodies exotiques, la notoriété a son revers. Bien sûr, le temps fait son œuvre et Amélie Wade s’est fait une raison, mais elle reste « méfiante ». Malheur à quiconque voudrait l’enfermer dans le costume de chanteuse de Collectif métissé ! La jeune femme de 32 ans sort les griffes, sans renier pour autant cette aventure incroyable débutée… dans une discothèque de Chasseneuil-du-Poitou, Le Factory, fermée depuis.
Miss Factory 2016
Amélie n’avait pas 18 ans et « une éducation militaire », précise-t-elle, tout sourire. Autant dire que la Varoise de naissance n’a pas vraiment eu le loisir d’explorer les quartiers de Poitiers où elle a grandi, Montmidi d’abord puis Bel-Air
« dans une maison réservée pour les militaires du RICM ». « J’avais juste le droit de sortir jusqu’au bout de la rue, pas au-delà. » A l’adolescence, la cadette d’une fratrie de quatre enfants a tout naturellement eu envie d’élargir un peu le périmètre. « Vous commencez à sortir discrètement, pour aller boire un verre en ville, en boîte… » Jusqu’au jour où la brune pétillante décroche le titre de Miss Factory. Alors tout s’enchaîne. Amélie se retrouve à faire de la figuration dans un clip musical, est rappelée par le manager du groupe pour un remplacement puis pour quelques dates. « Et de fil en aiguille, je suis restée avec eux ! » Collectif métissé n’avait que quelques mois d’existence. Soma (Riba), le manager, et Nadia (Lahcene) sa compagne et chanteuse, ont pris sous leur aile la jeune Poitevine aux origines joliment métissées, petite-fille d’un grand-père paternel sénégalais et d’une grand-mère maternelle polonaise.
« Je suis rentrée dans le groupe jeune, à 18 ans, au milieu de personnes plus âgées qui m’ont fait grandir. Des vraies gens, raconte avec tendresse « Amélaï ». Au début je me suis dit : ça durera le temps que ça durera, mais certainement pas dix ans ! »
2009-2019 précisément, en témoignent trois disques d’or qu’elle conserve précieusement chez elle. « J’ai consacré toute ma vie à Collectif métissé, et aujourd’hui encore… » Que Soma la sollicite et Amélie redevient « Amélaï ». Elle verrouille alors la porte de la boutique de prêt-à-porter qu’elle a ouverte en octobre dernier rue de la Marne, à Poitiers, et elle s’envole vers ses anciennes amours.
La trentenaire a la musique dans la peau, sur la peau sous la forme d’un discret tatouage dessiné sous son oreille droite, et dans la tête toute la journée. Derrière la vitrine qui laisse apercevoir des collections volontairement « très nude », Am Pretty est branchée sur Tropiques FM. « J’ai besoin de soleil ! », clame la maîtresse des lieux, toujours prête à partir le chercher aux quatre coins du globe. Montréal, Nouméa, La Réunion, Miami, les Baléares, le Maroc… Amélie ne s’est jamais lassée de poser ses valises ici et là pour les besoins des spectacles ou en famille.
« Le goût des voyages vient de ma sœur. Pendant de nombreuses années, elle nous a emmenés passer en famille le réveillon du Nouvel an à Saint-Martin, mon île de cœur. »
A Maggy, Amélie doit aussi… son mariage. L’histoire a commencé en 2016 par un
« wahou, qu’est-ce qu’il est
beau ! » admiratif lâché devant Les Anges de la téléréalité. Au mois de juin suivant la diffusion de l’émission, pour son anniversaire, Amélie croisait le regard de Dimitri. Eclipsées Stony et Kim, les deux chanteuses de zouk venues animer la soirée. L’Avignonnais était là, en chair et en os, chez sa mère, dans la Vienne !
« Cela fait huit ans et une mini-nous », résume la maman de Cataleya, 5 ans et demi. Quelques mois après la naissance de « [sa] petite dame »,
Amélaï reprenait les scènes avec son groupe bordelais préféré, avant de tourner presque définitivement la page lorsque sa sœur et son beau-frère lui ont confié la gestion d’un restaurant. Trente-cinq couverts, à Paris. Dotée d’un tempérament de feu mâtiné d’une vraie générosité, Amélie a relevé le défi.
Le jeune couple -Dimitri travaillait alors en région parisienne- a confié sa fille aux bons soins de sa grand-mère poitevine durant la semaine. « Pendant deux ans, ça a été une organisation de dingo !
Ce qui nous a un peu sauvés, c’est le Covid. » A la sortie de la crise, Amélie a arrêté la restauration. L’heure avait sonné de retrouver Poitiers à temps plein et de « recréer une vie de famille à trois ». Pour quelqu’une qui « n’arrive pas à ne rien faire », toujours « curieuse d’apprendre »,
l’oisiveté ne pouvait être que provisoire. Fashion victime née entre « une mère très 2.0 » et une sœur « plutôt chic à l’italienne », Amélie a suivi une formation en esthétique, avec au programme maquillage permanent et extension de cils. « Mais le contact avec les gens me manquait. » Aussi la jeune femme « caméléon » s’est-elle lancée dans le commerce, toujours prête à inscrire sur son agenda des voyages et des concerts. Ce qu’elle fera le
31 octobre prochain ? Elle sera sur la scène de l’Olympia avec Collectif métissé bien sûr !
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