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Le menu de Sébastien Boireau
Chef du restaurant gastronomique Papilles, à Poitiers, Sébastien Boireau vous propose un repas de fête réussi pour tous les porte-monnaie.
Le feuilleton qui agite la résidence autonomie Edith-Augustin et le quartier de Bel-Air depuis février 2023 devrait bientôt reprendre (cf Le 7 n° 600). En effet, ce mercredi, se tiendra le conseil d’administration du Centre communal d’action sociale (CCAS) de Poitiers. Au programme : des discussions autour de l’avenir de la résidence. Il y a un an, la fermeture annoncée avait créé un séisme dans le quartier de Bel-Air et une véritable cohésion de ses habitants. Aujourd’hui, la fermeture, prévue pour 2027, semble toujours d’actualité. Mais Coralie Breuillé-Jean, vice-présidente du CCAS, assure que la résidence ne sera pas fermée « tant qu’il n’y aura pas de solution ». Le projet ? De futurs logements inclusifs pour seniors aux Montgorges, « au cœur du quartier avec des commerces, une crèche à côté ou encore une école ». « Ce que l’on veut proposer avec cette nouvelle construction, c’est répondre aux besoins », assure l’élue aux Solidarités et à l’Action sociale, qui souhaite rassurer les habitants du quartier, plus que jamais soudés. Dans le cadre du dispositif « Ville amie des aîné.es », un diagnostic participatif a mis en évidence le « manque de formes d’habitations dans lesquelles les aînés seraient tranquilles et chez eux ». Ces nouveaux logements auront également vocation à répondre au problème d’amiante présent à Edith-Augustin qui « rend impossibles des travaux ». En attendant un hypothétique départ, les résidents pourraient être amenés à partager les murs avec « des femmes seules, ou avec enfants, orientées par la Croix-Rouge pour une durée de six mois à un an, certainement à partir de juin ». « Le bailleur Ekidom pourrait également débloquer des logements de la résidence pour héberger des seniors dont les appartements seront rénovés à la fin de l’année. Actuellement, le taux d’occupation est de 75%. Il y a 48 résidents et il n’y a eu qu’une seule entrée en un an. »
Des doutes qui subsistent
Les arguments liés à la présence d’amiante et au recul des demandes d’inscriptions, les habitants qui avaient manifesté il y a un an n’y croient pas. C’est le cas de Marylène Petiot, qui se dit « inquiète pour les résidents ». Manifestante de la première heure, elle peine à comprendre pourquoi le désamiantage n’est pas possible à Édith-Augustin « alors qu’il a été fait ailleurs », comme à Bellejouanne en 2021. La réponse avancée par la mairie ? Un coût de rénovation estimé à 600 000€. Proche des résidents, la coiffeuse du quartier craint que la nouvelle résidence des Montgorges ne soit « pas capable d’accueillir tous les habitants d’Edith-Augustin et qu’elle ne soit pas adaptée à leurs besoins ». « Ici, ils ont un car qui les emmène à Lidl ou Super U et ils adorent ça. Là-bas, les petits commerces risquent d’être chers pour eux. Et puis il n’y aura pas d’infirmière, ni de restaurant, ils devront être autonomes ».
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