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Face aux chiffres de chutes chez les seniors, la Mutualité française mène depuis 2023, avec le soutien des Départements, un programme d’ateliers ludiques et artistiques. Leur nom : P’Art à chute.
Le saviez-vous ? Les chutes constituent la première cause de mortalité accidentelle chez les plus de 65 ans, soit environ 130 000 hospitalisations chaque année et près de 10 000 décès. Les raisons sont diverses : un intérieur encombré, une alimentation insuffisante, une activité physique réduite ou encore, tout naturellement, l’altération des sens due à l’âge. Forte de ce dernier constat, la Mutualité française Nouvelle-Aquitaine a lancé en 2023 les ateliers P’Art à chute. Comme leur nom l’indique, il y est question d’art, de chute et de parachute, autrement dit de prévention, mais « avec un côté innovant", précise Zoé Dick-Bueno, responsable promotion santé en Nouvelle-Aquitaine. "On travaille sur les différents sens à travers une approche pluridisciplinaire, avec un professionnel de la prévention, un professionnel de santé (audioprothésiste, opticien, diététicienne, podologue) et un artiste (musicien, photographe, céramiste, danseuse). Il ne s’agit pas juste d’apporter de l’information sur les pathologies, leur évolution au fil de l’âge, etc., mais de le faire de manière sympa et ludique. » Essentiel, le volet artistique du programme est assuré par des artistes identifiés par le Pôle Culture et Santé Nouvelle-Aquitaine, une Société coopérative d’intérêt collectif (SCIC) dont l’objet est de faciliter l’interconnaissance et les relations entre les mondes des arts, de la culture et de la santé.
A la demande
A raison d’un maximum de quinze personnes par atelier, le programme P’Art à chute se décline en quatre parties, autour de l’audition, de la vision, du goût et du mouvement. L’objectif est que les participants repartent avec des conseils et astuces pour préserver leurs sens. Ces cycles sont proposés gratuitement « dans toute la région, dans des lieux ouverts, et s’adressent à tous les seniors à partir de 60 ans, en particulier ceux en situation d’isolement », complète Zoé Dick-Bueno. Dans la Vienne, deux cycles se sont déjà tenus, à Mirebeau et Rouillé. « Nous pouvons mettre en place des ateliers à la demande, où cela semble pertinent en fonction du territoire. » Seule condition : le financement. La diffusion de P’Art à chute est conditionnée au soutien de la Conférence des financeurs de la perte d’autonomie présidée par le Département. En 2023, dans la Vienne, cette dernière a financé 88 actions à destination des plus de 60 ans, résidant à domicile et en Ehpad, et de leurs proches aidants, pour un total de 890 740€.
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jeudi 21 novembre