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Les animateurs du collectif Anim&Co accompagnent des personnes en perte d’autonomie chez elles. La différence avec des services à domicile classiques ? Ils interviennent en dehors des créneaux habituels, sur des temps de « loisirs ».
Les sept professionnels regroupés au sein du collectif Anim&Co sont tous des professionnels de santé. Poussés par leurs diverses expériences, ils ont souhaité devenir « animateurs en gérontologie », ou plutôt « animateurs à domicile pour personnes en perte d’autonomie », suggère Bruno Forestier. Le terme, plus inclusif, est aussi plus conforme à la réalité selon l’ancien commerçant reconverti. « J’ai été aidant pour ma mère pendant plusieurs années, j’ai pu constater qu’elle avait besoin de beaucoup de stimulations. Or la plupart des services à domicile interviennent le matin, à midi et le soir pour le coucher. Mais entre… » L’idée d’une autre forme de service a fait son chemin et Bruno Forestier a passé son diplôme d’accompagnant éducatif et social. Puis il a rejoint Anim&Co, fraîchement créé en février 2022 par Ana-Paula Rocheleux et Sabrina Bernardin. Le collectif a depuis élargi son périmètre et, s’il reste encore quelques zones blanches, il intervient déjà sur une grande partie du département, dans ces « fenêtres vides », ces heures creuses pendant lesquelles les personnes sont laissées à leur solitude.
Avec les familles
Au salon Bien vieillir à domicile de Fontaine-le-Comte, la semaine dernière, le stand d’Anim&Co n’est pas passé inaperçu avec ses jeux de toutes les formes et de toutes les couleurs comme autant de suggestions d’activités. « On propose, on n’impose jamais »,
précise Catherine Gyre, aide médico-psychologique et assistante de soins en gérontologie, forte d’une longue expérience en Ehpad. « On travaille aussi beaucoup avec les familles. Surtout, on n’est pas là pour juger. »
Juste pour soulager, en prenant le temps.
Outre la stimulation cognitive, Anim&Co développe l’écoute active, un accompagnement à la vie sociale (courses, visite au musée…), des ateliers créatifs, esthétiques, de chant… Toujours à la demande. « Par exemple, si un monsieur souhaite se raser seul car il en avait l’habitude, on va l’y aider, détaille Bruno Forestier. Il ne s’agit pas de faire à sa place, nous ne sommes pas aides-soignants. »
Les personnes en perte d’autonomie ne sont pas les seules à trouver du réconfort dans ce système qui contribue au maintien à domicile. « Les services à la personne sont des métiers dans lesquels on se retrouve très vite isolé, un peu perdu face à des situations parfois compliquées, explique Bruno Forestier. Grâce au collectif, on s’enrichit de toutes nos expériences. »
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jeudi 21 novembre