Hier
L'édito de la semaine est signé Arnault Varanne, rédacteur en chef du 7.
La poussée de fièvre du monde agricole la semaine dernière a été forte, très forte même. Autoroutes et nationales bloquées, bâtiments administratifs aspergés de paille, pneus enflammés... Les « agris » ont frappé les esprits, et pas que dans la Vienne. Car du Sud-Ouest à la région parisienne, les mêmes scènes ont donné lieu à la même réponse du gouvernement : pas touche aux manifestants et à leur tracteur, y compris dans le cas où ils entravent la circulation. Sur la même ligne que le ministre de l’Intérieur, le préfet de la Vienne Jean-Marie Girier a théorisé dès le mardi matin le non-recours aux forces de l’ordre. Principal motif avancé : à partir du moment où les organisateurs (FNSEA, JA, Adiv, Coordination rurale) ont dit en toute transparence ce qu’ils feraient, pas besoin d’intervenir. Les militants cégétistes jugés récemment pour avoir envahi les voies SNCF pendant les manifs contre la réforme des retraites ou les pro-palestiniens verbalisés pour avoir participé à une manifestation... interdite trouveront le deux poids, deux mesures assez injuste. Et quand bien même les revendications des paysans sont justifiées, l’encouragement passif aux débordements laisse perplexe.
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