Virus de l'hiver et gestes barrières

Bronchiolite, grippe, Covid... Les virus de l'hiver semblent pour l'instant maîtrisés. Mais les fêtes de fin d'année sont propices à leur propagation. L'heure est au retour des bons vieux gestes barrières.

La première vague de bronchiolite est passée. L'Agence régionale de santé (ARS) l'assure, « les taux de recours à SOS Médecins et de passage aux urgences diminuent actuellement en Nouvelle-Aquitaine ». Si la majorité des bronchiolites sont bénignes, elles peuvent se révéler dangereuses pour les prématurés ou les nouveau-nés atteints de maladies chroniques. En moyenne, 30% des enfants de moins de 2 ans l'attrapent chaque année (480 000 
enfants en France) et 2 à 3% d'entre eux doivent être hospitalisés. On se souvient que les services hospitaliers avaient été soumis à rude épreuve durant l'hiver 2022 à cause d'une épidémie particulièrement virulente. Cette fois, les petits patients peuvent bénéficier d'une arme de choix : le Beyfortus, un vaccin administré dès la naissance. Et autant dire que les parents s'en sont vite emparés. Les officines ont été dévalisées, tandis qu'en maternité 74% des nourrissons de la région ont été immunisés (78% dans la Vienne). Ce qui représente 
8 800 bébés vaccinés depuis septembre. « C'est très satisfaisant et on se rend compte qu'on a réussi à protéger en priorité les enfants les plus à risque », 
souligne le D^r Sylvie Quelet, directrice de projet en charge du déploiement du Beyforus à l'ARS. En décembre, des doses supplémentaires sont arrivées malgré les ruptures d'approvisionnement annoncées.


Masque obligatoire

Il y a des signes qui ne trompent pas. Depuis le 4 décembre, le port du masque est de nouveau obligatoire pour tout le monde à partir de 6 ans au CHU de Poitiers. Les maladies de l'hiver pointent à l'horizon. Alors les professionnels de santé anticipent et appellent à la vaccination. « Les deux vaccins contre la grippe et le Covid peuvent être injectés en même temps par les médecins, infirmiers, sages-femmes et les pharmaciens, c'est un gain de temps », note Aurélie Fisher, référente vaccination au pôle veille sanitaire et prévention du risque infectieux de l'ARS. Qui regrette malgré tout « un décrochage du nombre de personnes qui se vaccinent ». Les ventes de vaccins ont diminué de 6,7% ce dernier mois par rapport à 2022. Seulement 27% des résidents d'Ehpad ont été vaccinés en Nouvelle-Aquitaine (35,7% en Vienne), au même niveau que la population générale « La région est numéro un en France mais c'est largement insuffisant. »


Si les nouveaux variants d'Omicron ne déclenchent « pas de signal inquiétant » au niveau de Santé Publique France, le risque est toujours de développer une forme grave du Covid. Idem pour la grippe. Et les fêtes de fin d'année sont propices à la diffusion de ces maladies. Plus que jamais, le gestes barrières sont de rigueur : se laver les mains régulièrement, porter un masque quand on a des symptômes, aérer les pièces de vie et éviter que toute la famille embrasse le bébé pour la nouvelle année.