Exemple 1. Au sein de cette famille, Sophie a l’habitude d’expliquer et s’agace quand son mari et ses enfants n’y prêtent pas attention. Elle intensifie alors encore plus ses explications au lieu d’explorer d’autres modes de communication, tels que les démonstrations visibles ou ceux permettant de faire ressentir.
Exemple 2. En entreprise, Théo, souvent expressif par sa gestuelle et peu verbal, réagit à une tension dans l’équipe en maintenant ses actions et comportements usuels, haussant ou baissant les yeux, tout en réduisant simultanément sa communication verbale et affective.
Lorsque l’agacement pointe, il est rare que nous nous exprimions ou réagissions autrement qu’à l’habitude. Nos réactions deviennent souvent des réflexes nous plongeant dans la surenchère de notre mode de communication habituel. Cette surenchère, connue en médiation, est trompeuse et complique les relations.
Elle revêt trois manifestations principales :
1. Le rajout. Nous intensifions alors nos actions habituelles, convaincus que cela facilitera la compréhension. Certains fourniront davantage d’explications, d’exemples, de comparaisons, tandis que d’autres réaliseront encore plus de démonstrations visuelles, ou d’autres encore chercheront encore plus à les faire ressentir.
2. La répétition ou litanie. Nous persistons dans le même mode et niveau d’interaction, affirmant que c’est une preuve de sincérité. C’est un peu comme insister sur une même note en prétendant qu’elle reflète la constance et l’authenticité, alors que cela ressemble à un « disque rayé ».
3. Le retrait. Nous limitons davantage certains modes de communication peu utilisés habituellement. Cette réduction étant perçue par son auteur comme moins risquée et comme une précaution contre d’éventuelles critiques ou souffrances.
Il est essentiel de reconnaître ces tendances en soi pour y remédier. Avez-vous conscience de la manière dont vous pourriez être pris au piège de cette surenchère ? Cela peut en réalité être évité, notamment avec l’aide d’un médiateur professionnel. En prenant du recul sur vos réactions habituelles, vous ouvrirez la voie à une communication plus fluide et constructive.
Contacts : contact@severinehay.fr ou 09 83 97 79 27.
À lire aussi ...
Aujourd'hui
Samuel Boutin. 48 ans. Cadre au Centre national d’enseignement à distance. Entraîneur de volley. Joueur et stratège dans l’âme. A crevé l’écran dans l’émission Tout le monde veut prendre sa place, sur France 2. S’est essayé au métier d’agent de joueurs. Signe particulier : très perfectionniste.
