Multiples reports de match, délocalisation des entraînements, dégradation des terrains… Le temps joue de mauvais tours aux équipes du département. De quoi les obliger à s’adapter depuis quatre semaines.
Après la pluie, le beau temps ? C’est en tout cas le souhait de nombreux clubs de sports extérieurs en ce moment. Cela fait désormais quatre week-ends d’affilée que les municipalités prolongent les arrêtés interdisant l’accès aux terrains, frustrant d’innombrables sportifs.
Rugby, football
dans le même bateau
Au Stade poitevin rugby, la coupure commence à se faire sentir depuis une quinzaine de jours. Au grand désespoir de Thomas Cassin, co-entraîneur de l’équipe fanion : « On est dans le flou, j’ai rarement vu une interdiction aussi longue. Il faut faire les choses autrement. » Pour cela, le club doit délocaliser ses entraînements sur le terrain… synthétique de la Varenne, à Saint-Benoît. Partageant même ses séances avec une autre équipe : l’Athletic Rugby Club Baillargeois Valvert. Pas évident en matière d’organisation.
Autre sport, autre ballon, autre contrainte. Depuis trois journées, les reports de matchs de football s’enchaînent. A partir de 50% des rencontres impactées par des arrêtés, le district de la Vienne officialise le report de l’ensemble des matchs du département. Tous les jours, Stéphane Basq recense les interdictions. « Il y a une sorte de ras-le-bol chez les joueurs avec l’absence d’entraînement. Covid, canicule, orage… Tous les ans, il y a quelque chose », indique le président du district. Pourtant, il relativise : « Pour le moment, il n’y a rien de catastrophique. On peut se permettre de reporter à une autre date. Ce qui n’est pas forcément le cas pour nos trois équipes de National 3 (Poitiers, Châtellerault, Chauvigny) qui vont devoir prendre des décisions rapidement. »
« De l’ordre de l’exceptionnel »
Lors des deux derniers week-ends, Grand Poitiers avait autorisé huit dérogations, notamment pour des rencontres de rugby ou de Coupe de France de football. Loin du nombre de matchs habituels. « C’est de l’ordre de l’exceptionnel, autant sur la durée que sur la précocité, affirme Patrice Filstroff, chef du service équipements à la direction des sports de la communauté urbaine. Les arrêtés arrivent en général plutôt en janvier ou février. » Ce qui fait craindre à tous les acteurs du sport de retrouver les terrains dans un état déplorable. Impensable, trois ans après le mauvais souvenir de la crise sanitaire.