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Le menu de Sébastien Boireau
Chef du restaurant gastronomique Papilles, à Poitiers, Sébastien Boireau vous propose un repas de fête réussi pour tous les porte-monnaie.
Orléans est en haut du classement de Pro B avec un collectif performant. Quel premier bilan dressez-vous ?
« C’est un bon début de saison, je pense être dans ce que je dois faire. Après, j’avais déjà connaissance du niveau de la Ligue depuis l’année dernière. Et je connais aussi les coachs, leurs attentes, les ambitions du club. Cela facilite forcément les choses. »
Pourquoi les discussions ont-elles été aussi longues à l’intersaison pour signer ce premier contrat professionnel ?
« Nous n’étions pas forcément d’accord avec les termes du contrat proposé par le club. Et puis des propositions à l’étranger, en Pro B et d’universités américaines m’ont fait réfléchir. J’ai eu des moments d’hésitation, même si j’ai essayé de ne pas trop y penser pendant l’Euro des moins de 20 ans. »
« Pour une première, je ne pouvais pas rêver mieux »
Les discussions ont-elles porté sur votre temps de jeu ?
« Pas forcément car j’avais échangé avec Germain (Castano, entraîneur, ndlr) avant l’été. Il m’avait dit que si je signais j’aurais un rôle important dans l’équipe, même si je devais gagner les responsabilités, le temps de jeu. C’est tout à fait normal. »
Vous entamez votre sixième saison à Orléans, est-ce un avantage ou un inconvénient pour démarrer votre carrière ?
« En fait, c’est à double tranchant ! D’un côté, c’est assez facile de poursuivre à Orléans car je connais l’environnement, le staff… De l'autre, je ne veux pas non plus avoir l’image du petit jeune du club qui démarre. »
Le soir de l’inauguration de CO’Met, vous avez particulièrement brillé avec 8pts et quelques actions spectaculaires… Quelles sensations procure le fait de jouer dans une salle de 10 000 places ?
« C’était extraordinaire… Il y a très peu de salles comme CO’Met en France et même ailleurs. Pour une première, je ne pouvais pas rêver mieux, l’ambiance était incroyable. J’espère vraiment vivre une montée à CO’Met, où le public est merveilleux. »
« On était tous dans le même délire »
Avez-vous perçu un changement de regard du monde du basket et des fans après votre titre de champion d'Europe cet été avec l'équipe de France U20 ?
« A Orléans, pas tellement. Les gens me connaissent, ils sont gentils et souriants. Mais à l’extérieur, les spectateurs nous regardent un peu différemment, connaissent nos noms. C’est plutôt sympa comme reconnaissance. »
Gagner un titre avec les Bleus, vous en rêviez ?
« Quand j’étais petit, j’avais dit à ma mère que je gagnerais un titre avant elle. Elle a été championne d’Europe à 30 ans, moi à 20, j’ai réussi mon pari !
En fait, l’Euro a presque été le truc le plus facile. On s’est préparé pendant plus d’un mois avant la compétition. Nous étions 18 au départ puis 12 à l’arrivée. On a partagé tellement de choses ensemble que c’est une expérience qui restera gravée. On était tous dans le même délire. »
Vous allez croiser beaucoup de vos partenaires cette saison…
« Oui ! Hormis deux gars qui évoluent en université américaine, les trois quarts de mes coéquipiers en équipe de France jouent en Pro B(*). Ça va être sympa de se retrouver. »
Quel sentiment vous anime à l'idée de revenir jouer à Poitiers ?
« J'ai joué deux ans là-bas en jeunes (il a été champion de France U15 avec Imanol Prot, ndlr), la salle de Saint-Eloi m'est familière. J’aurai mes amis, mes proches, ma famille dans le public. Ce sera un plaisir de revenir à Poitiers et de redonner aux personnes qui m'ont apporté des choses. »
Un dernier mot sur Sako, votre maman. En quoi a-t-elle été essentielle dans votre réussite ?
« Elle m'a permis de commencer le basket, de continuer à jouer. Elle a toujours cru en moi. Le plus beau cadeau pour la faire sourire, c’est de me donner à fond. »
(*)Mathéo Leray à La Rochelle, Illias Kamardine, Lucas Dufeal, à Vichy-Clermont, Ugo Doumbia à Champagne Basket, Hugo Mienandi à Angers, Kenny Kasamia à Evreux.
DR Paage CréationÀ lire aussi ...