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Un an après la mise en service de son premier point de recharge de véhicules électriques, l’opérateur QoWatt voit grand. Il a récemment permis le paiement en cryptomonnaie sur ses bornes, une première mondiale.
L’opérateur poitevin n’en finit plus de développer ses projets. Entre septembre 2022 et octobre 2023, Quowatt (Le 7 n°563) a vu le nombre de charges multiplié par trois sur ses bornes. « L’évolution est croissante malgré la multiplication des bornes de recharge des concurrents, grâce au développement du marché de l’électrique », indique Hugo Manteau, fondateur de l’entreprise.
Là où la startup pousse l’innovation, c’est sur son système de paiement. Depuis peu, les clients qui le souhaitent peuvent payer leur charge par différentes cryptomonnaies, converties en monnaie « réelle » par un intermédiaire avant d’arriver dans les comptes de QoWatt. « Ce sera le premier système EMSP (E-mobility service provider) connecté au Web3, poursuit Hugo Manteau. On est en train d’imaginer une carte à recharger avec de l’argent ou des cryptomonnaies. » La carte, qui devrait voir le jour mi-2024, sera utilisable sur n’importe quelle borne de recharge d’une autre marque ayant passée un accord avec QoWatt. Et la séduction des « convertis » à l’électrique ne s’arrête pas là. « Il y aura un système de fidélité pour proposer des remises aux clients des bornes QoWatt allant de 10 à 42% sur le prix de la recharge. »
Une innovation en parallèle du développement des bornes en France. Après la mise en service des premières sur le site de l’aéroport de Biard en août 2022, l’opérateur prospecte au-delà, à Troyes, Niort, Metz, Paris et même en Guyane. « Il y a 13 points de charge QoWatt à Poitiers, on n’exclut pas d’en installer d’autres à l’avenir. Nous avons signé une foncière avec Vinci pour nous permettre de mieux nous déployer. »
Densifier sa présence
QoWatt prévoit de porter son parc national à 22 bornes fin novembre et d’atteindre les 50 à 70 bornes l’année prochaine. L’opérateur souhaite être le premier à l’international à se déployer sous forme de franchise. « Notre but serait de proposer une offre clé en main à des entrepreneurs en Roumanie, en Espagne ou en Allemagne pour exploiter la marque QoWatt sur leur territoire. »
Avant ça, les étapes sont nombreuses pour installer des points de recharge sur des parkings éloignés de tout raccordement. Une fois la signature réalisée entre l’hébergeur et QoWatt, il s’agit de trouver les solutions pour mettre en place ces bornes avec le gestionnaire de réseau. Et le coût s’en trouve largement impacté : il faut compter « de 5 000€ pour les raccordements simples à 70 000€ pour les plus complexes », sur plusieurs centaines de mètres. Soit entre six mois et deux ans de travaux. « Si le gestionnaire de réseau a passé une convention avec l’État, nous avons une réfaction (réduction, ndlr) de 75% sur le coût de l’installation. Sinon, elle est seulement de 40%. »
QoWatt envisage aussi de renforcer sa présence dans les lieux publics. Une occasion pour les hébergeurs « de se mettre en conformité avec la loi d’orientation des mobilités », puisqu’au-delà de 200 places de stationnement, un parc a l’obligation de compter au moins deux emplacements avec point de charge.
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