Invaincu jusque-là dans sa poule de Division 3, le Stade poitevin hockey club 86 va passer un test grandeur nature ce week-end à Rennes et plus encore face à Brest et Anglet. Les Dragons visent mieux qu’un tour de play-offs comme la saison passée.
Alexander Logutenko n’est pas homme à s’embarrasser de nuances. S’il apprécie les débuts de son équipe en Division 3,
le technicien du Stade goûte peu ses errements défensifs. « On prend trop de buts et on doit régler cela le plus vite possible », insiste-t-il. Douze buts en quatre matchs, il y a effectivement de quoi s’inquiéter avant un double déplacement samedi à Rennes puis le week-end suivant sur la glace de la réserve brestoise. Le gardien Axel Brassart (Limoges) a pourtant rejoint les Dragons à l’intersaison, alors que la défense n’a pas beaucoup varié par rapport à l’exercice précédent. L’ancien pensionnaire de D2, saison 2021-2022, s’est plutôt renforcé en attaque avec la signature de Sergei Zhdanovskii, celle de Grigori Samoilovitch en provenance de Mulhouse, ou le retour de Johan Stinco dont le père John a dirigé les Dragons pendant de nombreuses années.
Anglet, la bête noire
Avec un effectif plus étoffé dans toutes les lignes, Alexander Logutenko espère ne pas s’arrêter au 1er tour des play-offs comme au printemps dernier où l’aventure s’était achevée prématurément face à Orléans (4-5, 3-7). La victoire en amical face à ces mêmes Orléanais à la rentrée est un motif d’espoir. Mais elle ne garantit rien pour la suite car le Stade doit déjà sortir de sa poule en position favorable. En ce sens, les confrontations face aux réserves de clubs professionnels, notamment Anglet, seront révélatrices du potentiel du groupe. Reste une réalité : avec 230 000€ de budget, le SPHC n’est pas candidat à la montée en Division 2. « Je m’inquiétais la saison passée car ce n’est jamais simple après une descente, relativise Hugues Capderroque, président du club. Là, on a dit aux joueurs de faire un peu mieux et, pourquoi pas, de se retrouver dans le dernier carré... »
Des demi-finales synonymes de montée en D2 pour trois des protagonistes, sachant que les réserves de D1 (Nantes et Caen) ne peuvent pas y prétendre.
Construire sur la durée
Au-delà des ambitions sportives à court terme, le Stade s’est fixé l’objectif de se structurer. D’abord en formant un maximum d’éducateurs. Ensuite en recrutant malin, notamment des étudiants étrangers inscrits à l’université. C’est le cas du Franco-Russe Grigori Samoilovitch, en école d’ingénieurs, ou de Georgii Bystrov et Kyrylo Budko, de mieux en mieux intégrés. Enfin, le SPCH s’efforce d’améliorer les conditions d’entraînement. « On propose désormais des séances vidéo tous les vendredis et l’accès à une salle de gym », étaie le président. Fini le « recours » à des renforts étrangers susceptibles de se volatiliser quelques mois après leur arrivée dans le Poitou. Les Dragons veulent construire sur la durée, avec un public déjà conquis. Ils étaient 700 dans les tribunes face aux Boxers de Bordeaux. « Si on peut être leader de la poule à Noël, cela augurera une belle année 2024. »
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