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Le menu de Sébastien Boireau
Chef du restaurant gastronomique Papilles, à Poitiers, Sébastien Boireau vous propose un repas de fête réussi pour tous les porte-monnaie.
Une cuisine XXL, une salle de sport, un espace de formation, du matériel ergonomique… Même le gymnase qui occupait anciennement le bâtiment a été repensé pour devenir interactif, grâce à des murs connectés et animés par vidéo-projection. « On a imaginé le QG sur le modèle de La Vie La Santé, sur le site du CHU, poursuit Marion Albouy, médecin et enseignante-chercheuse en promotion de la santé environnementale à l’université de Poitiers. L’idée, c’est que les deux structures se complètent. »
« C’est important de voir sur place comment naissent les nouvelles politiques de santé, remarque Françoise Jeanson, vice-présidente à la Santé du Conseil régional, en visite au QG fin octobre. Ce site est innovant par la promotion de la santé, et pas seulement de la prévention. La Région a déjà un partenariat étroit avec la province de Québec qui a de l’expérience en la matière. » Un lien outre-Atlantique qui s’affirme dans la politique de recherche du centre. « Nous avons identifié un réseau d’experts au Canada, indique Laurent Bosquet, responsable du QG et coordonnateur de la chaire Sport Santé de l’université. Il n’existe pas de modèle comme le QG en France, donc pas de retour d’expérience pour s’orienter. On prévoit de faire un premier bilan d’ici trois ans. »
Dans cet environnement salutogénique, qui « crée de la bonne santé » traduit Marion Albouy, le but est de tirer de bonnes habitudes de vie à adopter au quotidien. Géré par l’association Sport Santé 86, le QG a lancé ses premières actions cet été et planche sur différents programmes mêlant activités pratiques, formations et recherches. Ils sont accessibles sur rendez-vous et financés par un tiers-payeur pour les particuliers. Quant aux entreprises, elles doivent les financer pour leurs salariés.
Mais le QG comme La Vie La santé voient plus large… puisque c’est dans l’ensemble du département que les responsables veulent agir. Ils sont à la recherche d’acteurs de terrain -associations, professionnels de santé, entreprises, maisons de repos- pour mettre en œuvre des activités, notamment en milieu rural. L’objectif : la création d’un living lab, un réseau entre personnes ressources et chercheurs afin que les savoirs des uns nourrissent les pratiques des autres. « Certains nous disent qu’ils n’ont pas les compétences, mais font déjà de la promotion de la santé sans le savoir, rapporte Marion Albouy. Des collectivités qui bannissent les produits phytosanitaires favorisent les liens inter-âges ou l’accès au sport auprès de leurs administrés œuvrent donc déjà en ce sens. »
Pour l’heure, pas besoin d’aller si loin. Plusieurs entreprises de la Technopole du Futuroscope sont déjà demandeuses des services proposés par le QG, au point que les sollicitations depuis l’ouverture du site « sont exponentielles, assure Laurent Bosquet. On est beaucoup sollicité pour l’utilisation des douches. On réfléchit à la façon de donner un accès sécurisé aux salariés sans laisser ouvert tout le QG. »
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