Hier
Le chauffage couvre les deux tiers de la consommation énergétique des ménages. A ce titre, il méritera votre plus grande attention quand s’imposera le choix de l’installation et de l’énergie qui, en termes de confort, de performance et d’économie, répondront le mieux à vos exigences.
Les sondages d’opinion menés à grande échelle d’un point à l’autre de l’Hexagone l’attestent : électricité et gaz naturel se disputent toujours la suprématie au hit-parade des usages populaires. Si l’on s’en tient à l’efficacité énergétique des solutions proposées, en revanche, le gaz truste plus d’un quart des suffrages, juste devant la géothermie, pourtant encore minoritaire, l’électricité et le bois.
Les générateurs de chauffage sont à l’image des énergies (fossiles, renouvelables, électriques, géothermiques…) présentes
sur le marché : multiples. Il en est ainsi des pompes à chaleur. Les spécimens « air-air » extraient les colories de l’air extérieur pour les rejeter dans la maison à l’aide de ventilo-convecteurs. Les « air-eau » fonctionnent selon le même principe, mais diffusent l’eau dans le chauffage central. Quant aux modèles géothermiques, c’est dans le sol qu’ils puisent les calories via un réseau de forage ou de captage et ils les transmettent au chauffage central. Dans tous les cas, la « PAC » crée plus d’énergie qu’elle n’en consomme. Concrètement, elle peut vous faire réaliser jusqu’à 60% d’économies sur votre facture de chauffage.
Et les chaudières ? Là encore, que de diversité ! Aux systèmes classiques, le modernisme préfère désormais les versions à basse température et/ou à condensation, beaucoup plus économes en énergie. On ne saurait oublier, dans cette courte revue de détails, les chaudières à granulés de bois, dites « biomasse », dont les ventes ont fait un bond de 20% entre 2021 et 2022, les poêles (voir p. 8) et, bien sûr, les radiateurs électriques à inertie qui, associés à une isolation performante, n’engendrent qu’un faible investissement de départ, tout en réduisant les dépenses sur le long terme.
Et le fioul ? Avec l’apport de nouvelles technologies, comme le couplage énergétique (par exemple avec le solaire thermique) et l’avènement des chaudières à condensation, cette énergie fossile
ne pourra certes se développer, mais au moins est-il apte à résister quelques années encore. Rappelons que la vente de chaudières au fioul est interdite en France depuis l’été 2022.
L’apport du soleil
N’oublions surtout pas, non plus, les modèles hybrides solaires ou systèmes solaires combinés, dont la caractéristique première est de mettre en œuvre plusieurs énergies : en l’occurrence celle des panneaux solaires thermiques du toit pour chauffer le circuit d’eau du logement et celle du système gaz ou bois associé, qui prend le relais lorsque le soleil est absent. A réserver pour les maisons individuelles !
Fioul et charbon en résistance
Près de 3,5 millions de logements en France, pour la très grande majorité situés dans des zones rurales non raccordées au gaz, seraient encore dotés d’un chauffage au fioul ou au charbon. Le nombre de ces équipements devenus « indésirables », car hélas tout aussi réputés pour leur nocivité que pour leurs belles qualités de chauffe, est appelé, sinon à disparaître, à décroître. Depuis le 1er juillet 2022, l’installation de chaudières au fioul neuves est en effet interdite dans tout logement, récemment construit ou existant. L’Etat a ainsi rendu obligatoire le remplacement des anciens modèles au fioul et au charbon en panne et non réparables, ainsi que des chaudières à gaz en bout de vie, par des équipements moins polluants et moins énergivores. Il propose, pour encourager les propriétaires à agir, une prime à la conversion pour l’installation de tout équipement suivant…
• une chaudière biomasse performante
• une pompe à chaleur air/eau, géothermique ou hybride
• un système solaire combiné (par exemple avec panneau solaire et ballon de stockage)
• le chauffage au bois très performant
• le raccordement à un réseau de chaleur alimenté par des énergies renouvelables
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