Le PB86 en Pro B, un retour 
tant attendu

Deux ans après sa relégation en Nationale 1, le Poitiers Basket 86 est de retour en Pro B avec une équipe taillée pour décrocher le maintien, dans un premier temps. Beaucoup de joueurs connaissent la division, mais ce n’est pas gage de réussite pour autant.

Arnault Varanne

Le7.info

L’encyclopédie du basket français regorge d’histoires de promus plus ou moins belles voire cruelles. Prenez le Tours Métropole Basket, relégué au printemps 2022 un an après son accession (18e), nanti pourtant de quatorze victoires. A l’inverse, La Rochelle a tenu la barre sur des flots agités en 2022-2023, en terminant 12e avec... quinze succès en trente-quatre journées. Le championnat de Pro B n’a peut-être jamais été aussi dense et les favoris d’un jour (Châlons-Reims, Antibes, Boulazac, Pau) pourraient ne pas être aux premières loges en 2024. Et le Poitiers Basket 86 dans ce tableau hexagonal ? Quelle valeur lui accorder sur la ligne de départ ? Au petit jeu des pronostics, Andy Thornton-Jones se garde bien de faire tapis et annonce du bout des lèvres 
« le maintien » pour objectif, au diapason de ses dirigeants. Les premiers matchs de Leaders Cup (cf. p. 18) ont livré quelques premiers enseignements.

« Voir comment 
on réagit »

Comme il l’avait fait en Nationale 1, le technicien franco-britannique s’est entouré d’éléments qui connaissent la division (Mendy, Seymour, Harley, Facey, Pontens), tout en s’attachant à amener du vécu à son groupe (Ramljak, meilleur défenseur du championnat polonais) et de la jeunesse triomphante. Cleaves, vu à son avantage en deuxième division italienne, et Eyango, solide aux deux bouts du parquet 
(cf. p. 18), entrent dans cette catégorie. Luka Rupnik est un peu à part car le meneur international slovène découvre la France et devra compenser son manque de qualités physiques par une vista et une adresse supérieures à la moyenne des morphotypes qu’il retrouvera toutes les semaines face à lui. La greffe semble prendre, mais « c’est dans les moments difficiles qu’il faudra voir comment on réagit »,
 observe Kevin Mendy, un capitaine de vaisseau qui entame sa sixième saison au club.

Double réception

L’avenir dira si commencer la saison régulière par deux réceptions (Vichy-Clermont vendredi, Evreux le suivant) constitue un avantage ou pas pour ce promu référencé dans la Ligue nationale de basket, mais qui avait quitté la Pro B par la (très) petite porte en 2021. Ce qui est certain, c’est que de bonnes performances à la maison, Arena Futuroscope ou pas, ne nuiront pas au tableau d’ensemble. Et qu’un démarrage canon peut aussi fournir du carburant pour quelques semaines, même si la Pro B est davantage un marathon qu’un sprint. Incontestablement, le club s’est donné les moyens de ses ambitions, progresse dans tous les domaines, y compris financier, et suscite un engouement dans le département. Reste à confirmer sur le parquet ces bonnes dispositions. Rendez-vous vendredi 13 à Saint-Eloi. Les plus superstitieux apprécieront le clin d’œil. 
 

Vichy-Clermont en habitué
Quart de finaliste des play-offs de Pro B la saison passée, la JA Vichy-Clermont a largement remanié son effectif cet été, notam- ment avec le départ de l’emblématique Charles-Henri Bronchard. Champion d’Europe U20 avec les Bleus, le coach Guillaume Vizade compte responsabiliser les jeunes, notamment Ilias Kar- madine et Naoh Penda. Sébastien Cape et Ibrahim Djambo font le chemin de la N1 vers la Pro B, tandis que l’arrière américain Michael Ertel II arrive de Finlande. L’immense Serge Mourtala (2,14m), lui, est fidèle au poste... bas. A signaler que les Au- vergnats ont fini meilleure attaque de la division en 2022-2023.
DR Sly Sly Sport

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