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Le menu de Sébastien Boireau
Chef du restaurant gastronomique Papilles, à Poitiers, Sébastien Boireau vous propose un repas de fête réussi pour tous les porte-monnaie.
Un énième rappel que le Covid n’est pas derrière nous. Le gouvernement a pris la décision d’avancer de deux semaines la campagne de vaccination, initialement prévue le 17 octobre en parallèle de la campagne vaccinale contre la grippe. Les vaccins ont notamment été adaptés au variant majoritaire en circulation (le XBB1.5). Dans son officine de Rouillé, Marie-Hélène Tessier, présidente du syndicat des pharmaciens de la Vienne, a « une patientèle plutôt âgée ». Elle a reçu une cinquantaine de demandes de vaccination cette semaine. « Beaucoup ne veulent pas attendre le 17 octobre pour faire le double vaccin, car les délais risquent de s’allonger. » Sa pharmacie ouvririra des créneaux de vaccination dédiés en octobre et novembre.
Et pour cause, l’épidémie semble galoper à nouveau dans l’Hexagone. Fin septembre, le taux d’incidence était de 39,5 pour 100 000 habitants dans la Vienne selon Santé Publique France, alors qu’il n’était que de 2,5 début juillet. Toutefois, le nombre d’hospitalisations reste stable.
Aux premières loges de cette recrudescence, les professionnels de santé regrettent que la plupart des systèmes d’alerte aient été désactivés depuis cet été. « Au quotidien, on effectue une dizaine de tests en pharmacie, mais on vend plus d’une cinquantaine d’autotests, indique Julien Delage, pharmacien à la Gibauderie. Nous n’avons qu’un aperçu des résultats, mais on observe que la demande augmente par rapport au printemps. »
Même constat pour Marie-Hélène Tessier. « Les médecins commencent à me demander des tests. Il y a une recrudescence, mais c’est impossible de la quantifier. On sous-estime forcément le nombre de cas et on aimerait assurer une traçabilité de nos tests antigéniques de la même manière que les médecins le font. »
Le réflexe de se faire tester en cas de symptômes douteux, au plus fort de la crise, a quasi disparu depuis un an. « Ce sont surtout des jeunes qui demandent des tests lorsqu’ils fréquentent des personnes âgées ou fragiles », poursuit Marie-Hélène Tessier. Quant à un risque d’engorgement des hôpitaux, l’immunité collective acquise rend le scénario peu probable. « C’est davantage la simultanéité avec la période des bronchiolites ou de la grippe qui inquiète », poursuit Julien Delage. Pour l’heure, sa pharmacie a vacciné une cinquantaine de personnes. L’Assurance Maladie rappelle que la vaccination Covid est prise en charge à 100% pour tous.
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