Se réjouir 
par avance

Coach professionnelle certifiée et enseignante en méditation de pleine conscience entre autres pour Petit Bambou, Laurence Thomas vous propose pour une deuxième saison consécutive de chroniques résolument apaisantes.

Le7.info

Le7.info

A une terrasse de café… Il est en retard et je suis agacée. Ennuyée, déçue, contrariée… Pourtant, ce n’est pas dans ses habitudes. Mais cette fois-ci, pas de chance, un accident dans le métro, et patatras. C’est comme si l’univers avait décidé de gâcher ce précieux moment. Du temps pour penser, reconsidérer les choses, regarder les passants s’affairer sur le trottoir alors que je suis tranquillement installée. D’ailleurs, le serveur vient de m’apporter mon thé préféré. Peut-être même avec un sourire complice et quelques mots gentils, mais je n’ai pas pris le temps de les voir ni de les entendre.

« Elle est en retard, donc c’est qu’elle viendra ! » 
Me revient cette jolie formule de Sacha Guitry, presque trop optimiste pour être sérieuse. Quelle drôle d’idée que de vouloir ainsi mettre de la logique dans les choses de la vie qu’on ne saurait maîtriser… Et pourtant, quelle belle idée !
Parce que c’est certain, il va venir. Tout cela ne tient somme toute qu’à une bête histoire de métro.

Et je décide de me réapproprier ce temps d’attente que je n’ai pas vraiment choisi, d’en faire plutôt un espace que je remplis de cette joyeuse perspective. De quoi puis-je me réjouir par avance ? Des projets que j’ai envie de partager, des conseils que je vais solliciter, des belles nouvelles que je serai heureuse d’accueillir... Et j’entreprends mentalement d’en dresser la liste. C’est d’ailleurs bien plus facile et plus drôle que de faire ma to-do-list du matin.

Finalement, il y a tant de manières de se réjouir par avance des belles choses de notre vie, de les réinvestir et de se les approprier en les habillant de lumière comme un artiste se prépare à la scène. Faire des bons moments nos meilleurs moments !

Certains m’opposeront peut-être qu’il est dangereux d’entretenir ainsi des attentes qui risqueraient d’être déçues. Certes… Vivre n’est pas sans risque. Mais est-ce une raison suffisante pour se priver du plaisir de vivre ? Simplement s’ouvrir un peu plus à ce qui est là, pour mieux s’y rendre disponible… Et savourer ce petit espace juste avant le meilleur moment, avant de goûter votre plat préféré, avant le début du concert, avant d’écouter votre interlocuteur, avant d’ouvrir ce message que vous attendiez, etc...

Comme le dit si joliment Patrick Cauvin : « Il y a la vie qu’on rêve, et la vie qu’on vit. C’est la première qui est la vraie ! » Et vous, de quoi vous réjouissez-vous par avance pour la semaine à venir ? Et comment pourriez-vous en faire peut-être une semaine de rêve ? Que votre journée soit belle, et choisissez d’être heureux !

Lien pour écouter la chronique : 
audmns.com/tjozziP.

À lire aussi ...