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Spécialisé dans l’accueil de résidents porteurs de handicap mental, l’Ehpad de Mignaloux-Beauvoir s’est doté, en 2021, d’une unité pour personnes handicapées vieillissantes afin d’améliorer les conditions de vie de ces seniors.
Au Petit Clos de Mignaloux-Beauvoir, les 40 résidents vaquent à leurs occupations en cette chaude après-midi de septembre : télévision, activités dans la salle commune, ateliers créatifs ou simplement repos. Avec la création du Logis en 2021, une unité pour personnes handicapées vieillissantes (UPHV) de dix places, l’Ehpad a renforcé sa capacité d’accueil de résidents atteints de handicaps mentaux ou de troubles psychiques.
« Il y a beaucoup plus d’autonomie en UPHV, précise Anne Rannou, responsable d’Ehpad à la Mutualité française Vienne SSAM. L’idée est de faciliter la transition depuis un Esat (Établissement et service d’aide par le travail) ou un foyer d’hébergement. » Il est possible d’y entrer à partir de 55 ans.
Une réponse parmi d’autres
Avec une population française vieillissante (+51% de plus de 60 ans entre 2013 et 2030), les options d’accueil se diversifient. Au Petit Clos et à l’UPHV, la liste d’attente est « de 15 personnes en moyenne », un chiffre stable mais révélateur d’un besoin.
Stéphanie Merlet, directrice adjointe de l’Ehpad de Mignaloux-Beauvoir, nuance. Elle présente la nouvelle unité comme « une option parmi d’autres. Les résidents viennent ici pour plusieurs raisons. Certains avaient leurs parents âgés qui s’occupaient d’eux jusqu’à leur décès. D’autres étaient autonomes, mais ont eu des complications financières. D’autres sont des malades chroniques de Laborit qui cherchent un lieu de vie ».
Anticiper les besoins
Le handicap amenant parfois à la précarité, les résidents du Petit Clos peuvent toucher l’aide sociale à l’hébergement jusqu’à 100%. L’établissement est aussi conventionné avec l’hôpital psychiatrique Henri-Laborit, où certains sont régulièrement suivis. Une relation entre institutions nécessaire pour éviter des tensions sur le placement des seniors. « Grâce à une bonne anticipation sur un ou deux ans, il n’y a pas de problème, assure Anne Rannou. Mais il est nécessaire que les troubles psychiques soient stabilisés pour une vie en communauté apaisée. »
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jeudi 21 novembre