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C’est leur chef-d’œuvre… Autrement dit le projet de l’année au sens de l’Education nationale. Les élèves de deuxième année de CAP commerce au lycée Raoul-Mortier de Montmorillon ont créé un jeu qui permet d’aborder le thème du harcèlement scolaire tout en s’amusant. Son nom ? Askip comme « A ce qu’il paraît ». Dans l’univers de la rumeur, ce titre est plutôt bien trouvé. Et ce n’est pas le seul atout de ce jeu de 300 cartes qui se joue à six personnes. Dans la première phase, les joueurs doivent compléter une phrase avec les propositions qu’ils ont en mains, à la manière du célèbre Blanc manger coco. Exemple : « Ma mère a maté Netflix avec mon professeur ». Secundo, l’auteur de la réponse la plus drôle doit répondre à une question sur le harcèlement (Qui peut-on joindre au 3020 ?). Dans la troisième étape, on reprend la phrase du début et on se pose la question : et si c’était vrai ? « Cela permet d’aborder différentes émotions face à des rumeurs », précise Cédric Raveleau, enseignant en économie et commerce qui encadre le projet Askip.
Les élèves ont imaginé les règles et les dialogues de A à Z, avec le soutien de la Maison de protection des familles de la Vienne pour les questions relatives à la législation. Cette structure liée à la gendarmerie a d’ailleurs acquis plusieurs exemplaires d’Askip, qu’elle utilisera cet été lors de sessions de sensibilisation organisées dans les centres de loisirs du département. Premier prix du concours régional des mini-entreprises, du Business dating du Crédit agricole et du meilleur chef-d’œuvre de Nouvelle-Aquitaine (prix Colbert), Askip a bénéficié d’une bonne publicité. Des établissements scolaires et professionnels du social ont commandé un exemplaire. A tel point que le jeu est aujourd’hui en rupture de stock jusqu’à l’automne.
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