Paganisme celtique, le druidisme attire. Il y a un an, un groupe de pratique a vu le jour dans le Poitou autour
de cette forme de spiritualité.
Née dans une famille d’athées, Hildegarde -le prénom païen qu’elle s’est choisi- avait des croyances « sans même savoir que le paganisme existait ». C’est par la magie des réseaux que la jeune femme a pu rencontrer d’autres païens et découvrir alors l’Ordre des bardes, des ovates et des druides (Obod). « Je me suis sentie comprise. » Avec huit autres membres, elle fait partie du « seed-group » (groupe de pratique) de la Grand’Goule, créé il y a un an dans le Poitou.
« Il est ouvert à tous et toutes pour peu qu’on ait un attrait pour le druidisme. » Le druidisme est un paganisme celtique, forme de spiritualité qui promeut l’harmonie avec la nature. Il est essentiellement présent dans le monde anglo-saxon, en Europe, dans les pays celtes… Et désormais dans le Poitou. L’Obod fournit aux seed-group des livrets renfermant les trames des rituels et grandes lignes
« directrices » de la spiritualité. Il en existe autant que d’organisations. « Notre pratique reste personnelle et personne n'est obligé d'adhérer ou de croire à ce qui est marqué dans les livrets par exemple. Les livrets sont là pour nous aider, nous guider dans le but d'avoir une pratique qui nous correspond. »
Hildegarde, elle, a une approche polythéiste du druidisme, priant des dieux et déesses du panthéon gaulois (Cernunnos, Dirona, Catubodua, Caturix, Belenos, etc.) « Certains voient leur druidisme comme une spiritualité monothéiste, panthéiste (un esprit naturel ou encore un souffle de vie), d'autres duothéiste (un dieu père et une déesse mère, de la même manière que dans la Wicca). »
Des croyances à la carte,
« dans la tolérance et le respect de chacun et de chacune »,
assure-t-elle. Le seed-group de la Grand’Goule suit les huit cérémonies de l’Obod, toutes liées au cycle de la nature. Là encore, ses membres sont libres d’y participer ou non.
DR