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Le menu de Sébastien Boireau
Chef du restaurant gastronomique Papilles, à Poitiers, Sébastien Boireau vous propose un repas de fête réussi pour tous les porte-monnaie.
« L’enjeu, c’est de sauver Notre-Dame ! » La maire de Poitiers ne tourne pas autour du pot quand il s’agit d’évoquer les gros travaux de restauration de la célèbre église du XIIe qui trône au centre de la place du Marché. « Si nous n’intervenons pas en urgence, il y a un risque fort que certaines dimensions de cet édifice soient perdues pour l’humanité », précise Léonore Moncond’huy. Les peintures de la nef et du chœur, notamment, sont actuellement en très mauvais état. Des filets ont même été installés depuis plusieurs mois pour éviter que des éléments du plafond blessent les visiteurs.
Des études techniques sont d’ores et déjà engagées. « Un premier diagnostic a révélé des problématiques structurelles de remontée de sel comme dans beaucoup d’édifices, explique Clémence Pourroy, conseillère municipale en charge du Patrimoine historique et du Tourisme. Nous avons identifié trois phases de travaux : l’assainissement, les peintures murales et la rénovation de la nef et des parties orientales, qui donnera un aspect majestueux à l’entrée dans Notre-Dame. » La fermeture est actée pour septembre 2024 et s’étalera sur « 18 à 24 mois ». Reste à trouver le budget. Le montant du chantier est évalué à 6,5M€. La Ville apportera 2,5M€. La Municipalité compte sur l’Etat, à travers la Direction des affaires culturelles, la Région et des mécènes. La Fondation du patrimoine vient d’attribuer 250 000€ à cette opération, « Coup de cœur » du jury en 2023. Une souscription destinée au grand public sera également ouverte dans quelques semaines à la manière de celle créée en 2019 après l’incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris.
Au-delà de l’aspect cultuel, l’édifice patrimonial le plus visité de la Vienne participe au rayonnement de Poitiers à l’international. Se priver d’un tel atout pendant deux ans aura forcément un impact sur l’attractivité touristique du territoire. Pour tenter de le minorer, des actions de médiation sont en cours d’élaboration. « On travaille avec l’office de tourisme sur des solutions dématérialisées de découverte du patrimoine, reprend Clémence Pourroy. Des expositions sont aussi imaginées. Des objets de dévotion comme la statue de « Notre-Dame des clés », le trésor de l’église et d’autres éléments que le public a rarement l’occasion de voir, seront transférés et mis en valeur dans d’autres lieux de culte. » De leur côté, les paroissiens pourront se recueillir dans huit autres édifices de la ville.
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