Poitiers au chevet de ses animaux

Plusieurs animaux ont quitté le parc de Blossac. Une étude est également menée pour évaluer le bien-être des pensionnaires des Bois de Saint-Pierre.

Steve Henot

Le7.info

C’est une absence qui n’est pas passée inaperçue. Depuis quelques jours, les canards, oies et chèvres de Blossac ont quitté les lieux. Pourquoi ? Pour leur bien-être, répond la Ville de Poitiers. En cause, les actes de malveillance qui ont visé les animaux du parc ces derniers mois. Un couple de tourterelles a été victime d'un acte barbare, l’enclos des perruches ondulées dégradé et les vitres de l’aquarium cassées (une enquête est en cours). Sans oublier le décès d’un bouc, à qui des visiteurs avaient donné à manger du laurier…


Cette décision s’inscrit dans le projet plus global de refonte du parc de Blossac. 
« Notre volonté est de revenir à l’ancienne formule du jardin anglais », présente Claude Thibault, conseillère municipale en charge des Parcs et de la Nature en ville. Seuls quelques lapins et poissons seront encore présents, plus toute la faune qui vient naturellement s’y réfugier. « On y croise déjà des oiseaux, des hérissons, des écureuils… On veut davantage favoriser l’observation », explique à son tour Pierre Rigollet, conseiller délégué à la Bientraitance animale. En somme, « moins de captivité et plus d’immersion ». 


Une étude aux Bois 
de Saint-Pierre

Les pensionnaires du parc animalier des Bois de Saint-Pierre sont également au cœur des préoccupations. En février, avec l’appui des bureaux d’étude Akongo et Fox Consulting, la Ville a démarré un diagnostic éthologique sur les neuf espèces « les plus sensibles » : loups, capucins, maki cattas, lémurs à front blanc, lynx, aras macao, aras sévères, raton-laveur et flamands du Chili. « Il s’agit de faire des mesures objectives à partir desquelles on pourra envisager des aménagements ou organiser des débats », indique Pierre Rigollet. Montant de l’opération : 60 000€.


Acteurs de ce diagnostic, au contact des éthologues, les agents du parc ont là l’opportunité de se former à mieux repérer les signes de mal-être chez les animaux. La première phase est bientôt terminée et devrait déboucher sur une série d’aménagements (soins, espace...), lesquels donneront le ton des années à venir. 
« L’idée n’est pas de refaire un zoo ou d’être en capacité d'y recevoir des animaux exotiques, rappelle Pierre Rigollet. Il s’agit plutôt de diminuer le parc dans un esprit de refuge tel qu’il l’avait été imaginé au départ. » Une difficulté toutefois : « L’enveloppe a diminué, nous n’avons pas sanctuarisé le budget. »

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