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Le menu de Sébastien Boireau
Chef du restaurant gastronomique Papilles, à Poitiers, Sébastien Boireau vous propose un repas de fête réussi pour tous les porte-monnaie.
Quoi de mieux pour choisir son futur métier que de l’essayer ? Aussi pertinente soit-elle, cette solution n’est pas simple à mettre en œuvre quand on est au collège. Bien sûr, il y a le fameux stage d’observation de trois à cinq jours ouvert à tous les élèves de 3e. Mais gare à ne pas se tromper car il est difficile de bénéficier d’une seconde chance ! Et si la réalité virtuelle permettait d’explorer de nouveaux horizons ? Au collège Renaudot de Saint-Benoît, des élèves de 5e expérimentent actuellement deux applications élaborées par des concepteurs différents. Leur point commun : aider les utilisateurs à trouver leur voie professionnelle. A la fin de l’année scolaire, ces élèves et leurs enseignants devront donner leur avis sur les avantages et les inconvénients de chaque solution. D’autres établissements, situés dans des départements labellisés Territoire numérique éducatif (TNE) comme la Vienne, sont également sollicités. Une façon d’adapter les ressources aux besoins réels des usagers.
Casque rivé sur la tête, assis sur des chaises pivotantes, une quinzaine d’adolescents se sont prêtés au jeu pour la première fois la semaine dernière dans les locaux du centre de documentation et d’information (CDI). Devant leurs yeux, une vidéo à 360 degrés illustrée par les commentaires du professionnel concerné que l’on suit dans ses tâches quotidiennes. Hugo, 12 ans, a choisi les métiers de l’automobile, la réparation en particulier. Nathanaël, 13 ans, a découvert le secteur de l’agroalimentaire et la profession d’avocat fiscaliste. Sa première impression est plutôt favorable : « Les vidéos sont bien faites et on voit les professionnels dans leur environnement de travail. » C’est vraiment le principal avantage de la réalité virtuelle : pouvoir se projeter dans un lieu où on se verrait bien travailler plus tard. Et le choix est large ! C’est aussi l’occasion de se découvrir des affinités pour certains publics, des gestes, des postures. Mais aussi de comprendre qu’on n’est tout simplement pas fait pour certains métiers ! Seuls inconvénients a priori : le manque d’interactivité et l’impossibilité de prendre des notes. Il faut tout retenir.
« En toute autonomie, les élèves peuvent suivre de nombreux professionnels dans leur milieu, sans bouger du collège, c’est complémentaire des forums, des salons et de toutes les rencontres qu’ils pourront faire », souligne Isabelle Kesler, la professeure documentaliste qui pilote cette expérimentation. Avec des élèves de 4e Segpa, elle envisage de se concentrer sur les métiers de la restauration, dans le cadre d’un projet spécifique avec l’élaboration de fiches métiers et de podcasts. Reste à savoir si le Conseil départemental et le rectorat doteront les collèges de ces équipements et ressources numériques à la rentrée prochaine.
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