Aujourd'hui
L'édito de la semaine est signé Arnault Varanne, rédacteur en chef du 7.
Il en va de la réforme des retraites comme de la fermeture de la résidence Edith-Augustin, à Poitiers. Les deux décisions prises par des exécutifs politiques aux antipodes ne passent pas dans l’opinion, mais alors pas du tout. La comparaison pourrait s’arrêter là car les résidents de la maison de retraite de la Blaiserie transformés en résistants, ont passé l’âge de compter leurs trimestres de cotisation. Ils veulent simplement couler des jours heureux dans un lieu qu’ils affectionnent. Sans doute la Ville ne s’attendait-elle pas à une telle levée de boucliers, surtout en fourbissant des arguments qui peuvent s’entendre : difficultés budgétaires, vétusté du bâtiment... De retrait du projet, il n’en sera sans doute pas question mercredi au conseil d’administration du Centre communal d’action sociale. Le 49.3 n’existe pas à l’échelle locale. Et c’est tant mieux vu le casus belli que l’ancienne préfète de la Vienne Elisabeth Borne a provoqué jeudi dernier à l’Assemblée nationale. En politique, la légalité d’une décision ne correspond pas toujours à sa légitimité. Et la pédagogie apparaît vaine lorsqu’il s’agit de trancher. Gouverner, c’est choisir mais c’est aussi écouter. CQFD.
À lire aussi ...