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Le menu de Sébastien Boireau
Chef du restaurant gastronomique Papilles, à Poitiers, Sébastien Boireau vous propose un repas de fête réussi pour tous les porte-monnaie.
Il a déjà liquidé deux retraites et continue d’exercer une activité salariée. A 65 ans, Sylvain a connu une première carrière de militaire avant de rejoindre le service de sécurité du Crédit agricole dans la Vienne. Quand la banque lui a proposé une mutation géographique, qu’il ne souhaitait pas, cet habitant de Bonnes a démissionné. Direction Les Rapides du Poitou. « J’avais passé mon permis bus et poids lourds à l’armée, j’avais une petite expérience. » En complément, quatre semaines de formation initiale minimum obligatoire (Fimo) lui ont permis de commencer à transporter des passagers à 51 ans. Mais à 62 ans, quand il a atteint l’âge légal de départ, Sylvain a re-signé. « J’ai besoin de rester actif, mais j’ai choisi un temps partiel pour ménager ma carcasse. Je ne fais que des remplacements sur les lignes scolaires et voyageurs. Je travaille le matin de bonne heure et en fin de journée. Le reste du temps, je peux vaquer à mes occupations et j’ai la plupart des vacances scolaires. » Son contrat de vingt heures hebdomadaires est rétribué 600€ mensuels. Ajouté à sa retraite et sa pension, son revenu s’élève à 1 900€ par mois. « Je vais ainsi pouvoir financer les études de ma dernière fille, tout en gardant mon train de vie d’actif. J’ai cinq enfants et sept petits-enfants. Noël, c’est un gros budget ! »
Chez les « Rapides », 12% des conducteurs sont des retraités. C’est loin d’être négligeable. Le cumul emploi-retraite est possible en France depuis de nombreuses années. Les règles sont complexes et devraient encore évoluer avec la réforme actuellement en discussion (lire ci-dessous). Difficile de savoir combien de Poitevins optent pour cette solution. Certains y sont contraints pour des raisons financières, d’autres veulent garder un pied dans la vie active. A 64 ans, Patricia multiplie les occupations. Pour les fêtes de fin d’année, cette ex-cheffe comptable de la Saft est devenue vendeuse chez San Marina. « J’adore la mode et cette enseigne en particulier, j’ai eu un petit contrat d’un mois et demi, mais j’en cherche d’autres maintenant. » Chez Indiscrète, plusieurs vendeuses à domicile cumulent aussi emploi et retraite, comme Marie-Line, 64 ans : « J’ai démarré il y a douze ans, d'abord pour donner un coup de main car je connaissais pas mal de monde. Je prends toujours plaisir à travailler. » A tel point qu’elle s’apprête à rouvrir une boutique éphémère de lingerie en mars-avril dans la galerie de Géant Casino. Le débat sur les retraites ? « Je comprends tout à fait les gens qui ont un job fatigant », estime l’intéressée qui plaide pour « ne pas généraliser les situations ».
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