Aujourd'hui
Le menu de Sébastien Boireau
Chef du restaurant gastronomique Papilles, à Poitiers, Sébastien Boireau vous propose un repas de fête réussi pour tous les porte-monnaie.
Ils sont pour la plupart issus de la filière Sciences et techniques des activités physiques et sportives (Staps), mais aussi de psycho ou du web-développement. La promotion compte même un ancien bi-crosseur de haut niveau. Tous avaient déjà un pied dans l’esport -ou sport électronique- avec une expérience de coach ou de manager. Eux, ce sont les dix étudiants qui composent la toute première promo du diplôme « manager esport », lancé en septembre par les universités de Paris et de Poitiers. Le cursus -140 heures sur un an- a vocation à former au métier de directeur de la performance. Ou comment tirer le meilleur de chacun au sein d’une structure esportive. La formation se décompose en quatre sessions de quatre jours chacune. Deux ont eu lieu : la première au « performance center » de la meilleure équipe d’Europe, Vitality, au Stade de France, autour des diverses compétences cognitives des joueurs ; la seconde au stade Charléty, sur la culture esportive (droit, économie, etc.).
Un prochain module passera à Poitiers du 11 au 14 avril, après la Gamers Assembly, dans un lieu qui reste à déterminer. Au menu, plusieurs interventions autour du management de groupe. Ex-étudiant en Staps à Poitiers, Florian Menier va présenter divers outils à la prise en charge de la performance. Nove Perform, l’entreprise qu’il a cofondée en 2018, propose ainsi une aide au coaching dans le sport et l’esport, et collabore notamment avec les équipes de LDLC OL. « On est dans l’humain. Un sportif ou un esportif, c’est pareil. Chaque individu est différent, il s’agit de comprendre comment il apprend à apprendre et comment il communique », explique le titulaire d’un master 2 Management du sport.
Outre les 140 heures de cours, les étudiants du DIU doivent effectuer 120 heures de stage minimum dans l’année. Dans des équipes, mais pas seulement. « Un étudiant va faire le sien dans une société qui fait de l’accompagnement à la performance. On compte sur les stages pour qu’ils se créent une expérience de haut niveau, ajoute Nicolas Besombes, co-référent du DIU. On ouvre le diplôme à l’international, en accueillant des chercheurs étrangers, pour que ça ne se réduise pas au marché français. » Même si le potentiel d’emploi reste limité, le profil de manager est recherché dans le secteur. « En Division 2 ou en Open Tour, on voit de plus en plus d’équipes faire appel à des consultants extérieurs, sur la gestion des émotions, du stress…, explique Nicolas Besombes. Il y a clairement des opportunités. » La formation a de beaux jours devant elle. « Je n’ai que des retours positifs des intervenants, se réjouit celui qui est aussi vice-président de France Esport. Ils trouvent que le DIU est bien pensé, que c’est utile à la structuration de la filière. Ils sont 100% prêts à revenir l’année prochaine. » Florian Menier ne s’en cache pas : « Des formations émergent, qui seront de plus en plus certifiantes et qualifiantes, pour se dire qu’on a des professionnels parés aux contraintes de l’esport. »
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