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Le menu de Sébastien Boireau
Chef du restaurant gastronomique Papilles, à Poitiers, Sébastien Boireau vous propose un repas de fête réussi pour tous les porte-monnaie.
Ils sont plutôt habitués aux joutes inter-régionales, voire nationales. Ce week-end, Louise, Mary, Pierre et Thomas changent de dimension, en participant au Dr Sander Invitational, le plus grand meeting universitaire d’athlétisme au monde qui se déroule à New York. La compétition rassemble 2 500 étudiants provenant des meilleures universités des Etats-Unis, ainsi que des participants venus des quatre coins du globe. « Ce n’est pas donné à tout le monde, dans un parcours sportif », savoure Mary, dont le 400 m haies est la discipline de prédilection.
Les quatre athlètes vont y représenter l’université de Poitiers et la France, dont ils sont la seule délégation cette année. Pour participer à cette prestigieuse compétition, ils ont dû mener une campagne de financement et de partenariat par le biais de l’association Apuny (Atheltic Poitiers université New York), créée en 2014. Et aussi, se montrer performants sur les pistes. « L’organisation accepte les participants en fonction de leurs performances sportives », souligne Mary, médaillée de bronze aux championnats de France juniors 2021 lorsqu’elle évoluait encore à l’EPA 86 (elle est aujourd’hui licenciée au G2A).
Engagés dans des cursus différents, les quatre étudiants poitevins ne se connaissaient pas, ou s’étaient seulement croisés en compétition. « Ces trois mois pour préparer notre départ nous ont soudés et permis de développer une cohésion, un esprit d’équipe. » Leurs coaches en club ne sont pas du voyage mais assurent « un suivi à distance » pour préparer au mieux leurs athlètes, tandis que le Suaps leur prête des équipements. Même si la concurrence y sera des plus relevées, Mary et consorts ne se rendent pas à l’Armory Track & Field Center pour faire de la figuration. « On va évoluer dans une salle énorme, avec une forte affluence et des différences de niveaux impressionnantes. Cela va nous pousser, il faut s’en servir pour avancer. » D’autant qu’il y a un enjeu, bien réel. « Les résultats comptent pour se qualifier aux championnats de France d’athlétisme. »
L’idée est aussi de relancer l’intérêt autour d’Apuny, qui n’avait pas envoyé d’athlètes à New York l’an dernier. « Ca intéresse aussi des étudiants de Limoges et d’Angoulême », croit savoir Mary. Car pour ces jeunes qui mènent un double parcours mêlant sport et études, ce voyage est une occasion rare de mesurer le gouffre qui sépare la France des Etats-Unis en matière de sport universitaire. « Un autre monde », anticipe la jeune hurdleuse de 18 ans, qui espère retirer de ce séjour « un enrichissement à tous les niveaux ». « Même si l’on va beaucoup s’entraîner, on a aussi prévu de visiter New York, via les city pass. »
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