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Les ados ne décrochent pas seuls
Les ados passent des heures sur leur smartphone. Mais en ont-ils vraiment conscience ? Une étude originale menée à Poitiers démontre que l’autorégulation n’est pas naturelle.
Au sein de l’Education nationale, le mot d’ordre est de rassurer les candidats aux métiers de l’enseignement. Le 7 novembre dernier, pour la première fois, la rectrice de l’académie de Poitiers, le secrétaire général, le directeur de l’Inspé et des inspecteurs pédagogiques régionaux se sont prêtés à un temps d’échanges avec des étudiants engagés dans le cursus universitaire ad hoc. Des masters Métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation (MEEF) pour l’essentiel. L’objectif ? « Mieux faire connaître l’intérêt et les enjeux du métier aujourd’hui. »
De jeunes profs aux parcours emblématiques étaient même là pour témoigner de leur enthousiasme. Il faut dire que l’heure est grave. Les remplacements sont de plus en plus compliqués. Dans le second degré, le nombre de candidats au dernier concours national était inférieur aux places vacantes. « En moyenne 60% des inscrits aux concours ne se déplacent finalement pas le jour J », selon Jean-Jacques Vial, numéro 2 du rectorat.
Attention, la situation mérite d’être nuancée dans l’académie de Poitiers qui emploie 21 500 enseignants. Dans les écoles, faute de titulaires en nombre suffisant, les contractuels représentent 1% des effectifs, 6% dans le second degré. Reste que des salaires jugés trop faibles et un certain manque de considération plombent depuis plusieurs années l’attractivité du métier. Le baromètre interprofessionnel de l’Unsa montre d’ailleurs que le nombre d’enseignants prêts à recommander leur propre métier diminue au fil des années. Le ministre Pap Ndiaye a annoncé une revalorisation des salaires à 2 000€ en début de carrière pour la rentrée 2023. Mais l’inflation atténue les effets positifs de cette bonne nouvelle.
L’une des solutions adoptées par l’Education nationale consiste à renforcer l’accompagnement des jeunes candidats les plus motivés. Et le plus tôt possible. A Poitiers, la première promotion de classe préparatoire au professorat des écoles a ouvert en septembre. Trente-cinq étudiants, dont quatre garçons, ont été recrutés juste après le bac dans un parcours intensif entre « classes prépa » et faculté des sciences du langage de l’université avec pour finalité le concours, sans pour autant que des places leur soient réservées. Au-delà de ce nouveau parcours, l’effort est mené sur le tutorat une fois en poste et de nouvelles formations proposées après le concours (lire ci-contre). Une façon de faire comprendre aux prétendants à ce métier-passion qu’on ne les abandonne pas devant leur classe.
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