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Le menu de Sébastien Boireau
Chef du restaurant gastronomique Papilles, à Poitiers, Sébastien Boireau vous propose un repas de fête réussi pour tous les porte-monnaie.
Il s’est mis à la cryptomonnaie et aux NFT au début de la crise sanitaire, à l’âge de 16 ans. Deux ans plus tard, Corentin Ouhibi a converti ses actifs numériques en argent réel qu’il vient d’investir -en plus d’un emprunt et d’un apport de sa maman- dans la création d’une entreprise innovante en centre-ville de Poitiers, rue Saint-Nicolas. Meta Studio by Sigma, c’est son nom, est une agence de communication d’un genre nouveau, spécialisée dans le Web3 (un total de six collaborateurs). Autrement dit, qui propose aux entreprises une alternative plus « sociale » aux sites Internet classiques.
« Il s’agit d’espaces immersifs en 3D, stockés sur des serveurs qui tournent 24h/24, modélisés comme un jumeau numérique de leur agence ou de leur boutique », présente son jeune cofondateur. En bref, des lieux numériques que l’on visite avec un avatar virtuel, à partir d’un navigateur web ou, mieux encore, d’un casque de réalité virtuelle. Bienvenue dans le métaverse ! « Aujourd’hui, la majorité des grandes enseignes proposent des expériences immersives à leurs clients, souligne Corentin. Nous pensons que ce service peut permettre à des PME et TPE françaises de se démarquer, de rajeunir leur image. »
Un barbier-coiffeur poitevin a déjà été convaincu, des sociétés d’assurance en région sont également intéressées par la technologie. Pour un espace immersif, comptez un minimum de 6 000€ -1 200€ comptant, plus un abonnement de 150€/mois sur trois ans- pour la solution d’entrée de gamme, clé en mains. « Il est possible de faire du sur-mesure, précise l’entrepreneur. On propose aussi du conseil à la création de NFT, mais on ne fait pas de transaction. » Conscient que le Web3 et ses objets restent difficiles à appréhender pour beaucoup, Meta Studio by Sigma s’est attaché à « simplifier au maximum l’outil », pour les entreprises comme pour les futurs utilisateurs.
Aux plus sceptiques qui convoquent l’échec de Meta (le métaverse de Facebook) ou encore les réserves exprimées sur la promotion d’interactions virtuelles, Corentin Ouhibi se dit « convaincu que la France va adopter » ce nouvel Internet. En alternance au sein de sa propre boîte (!), l’étudiant en BTS négociation digitale ajoute : « Aux sites Web classiques, on ajoute une dimension sociale, plus de confort. Quand le métaverse sera entré dans nos vies, toutes nos interactions avec Internet seront plus vivantes. (…) Je voulais montrer aux gens que cette technologie peut être très concrète. » En ouvrant une agence physique, bien réelle, ce pari-là semble déjà réussi.
Page Instagram : @metabysigma.
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