mardi 24 décembre
Le Conseil départemental des jeunes vient d’être élu. Ses membres vont plancher sur les valeurs de l’olympisme. Comme eux, des dizaines d’adolescents représentent leurs camarades et s’investissent dans des causes d’utilité publique.
Savez-vous que si certains jeunes jouent à la console ou regardent des séries le soir après les cours, d’autres se réunissent autour de projets d’avenir au service de leurs contemporains ? Jeudi dernier par exemple, neuf membres de la commission loisirs du Conseil communal des jeunes (CCJ) de Poitiers, âgés de 12 à 15 ans, se sont retrouvés dans un bureau de l’hôtel de ville de 17h30 à 19h passé afin de plancher sur un festival autour du sport, de la musique et du handicap. Une manière de « valoriser le travail d’autres jeunes ». Son nom : « Arrête de geeker, viens t’amuser ! » Notez la date : ce sera le 13 mai 2023 dans le parc de la Gibauderie. « J’ai souvent des idées de projets, ici on peut les mettre en forme de A à Z, explique Salomé. Je n’aime pas ne rien faire, alors si je peux me rendre utile je suis contente et je rencontre aussi des amis. »
Ils se retrouvent tous les quinze jours en commission (à lire sur le7.info), en plus de la séance plénière trimestrielle. A la demande, ils peuvent découvrir les services de la Ville et rencontrer des élus du conseil municipal, qui ont plutôt une bonne image à leurs yeux. « On essaie tous d’être accessibles au maximum, assure Kentin Plinguet, adjoint à la Jeunesse et à la Vie étudiante. Avoir un CCJ, c’est montrer quelle place on accorde à la jeunesse dans une ville. Ne sont-ils que des consommateurs ou des acteurs de la politique municipale ? Les jeunes sont des experts de leur quotidien, décider sans eux n’aurait pas de sens. » Et puis cet engagement leur permet de se construire et d’apprendre à s’exprimer librement en étant accompagné.
Face au Président de la République
De son côté, Garance exprime déjà ses idées très clairement. Du haut de ses 13 ans « et demi », cette collégienne « possède » des tournures de phrases et du vocabulaire à faire pâlir plus d’un adulte. Et ce n’est pas le chef de l’Etat qui dira le contraire… Le 8 décembre dernier, la nouvelle présidente du Conseil départemental des jeunes (CDJ) était invitée à la table d’Emmanuel Macron, de passage dans la Vienne pour parler santé mentale des jeunes. « J’étais la seule ado, j’avais préparé des mots-clés pour évoquer le consentement. » Sa mère Laëtitia est 1re adjointe à Valence-en-Poitou. L’engagement est une valeur familiale. Garance est en 4e au collège de la commune. « Je suis contente de représenter tous les collégiens de la Vienne, c’est beaucoup ! J’adore avoir des responsabilités et voir les choses en grand. » Pour être élue par les autres membres du CDJ, elle avait préparé un discours donnant son avis sur l’opposition entre l’Etat et les « anti-bassines » pour la gestion de l’eau. Le thème (imposé) du mandat de deux ans du CDJ est l’olympisme. Déjà déléguée de sa classe, Garance va s’investir dans la commission vivre-ensemble. Mais au quotidien, elle aime aussi regarder des séries et jouer à la console.
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