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Le menu de Sébastien Boireau
Chef du restaurant gastronomique Papilles, à Poitiers, Sébastien Boireau vous propose un repas de fête réussi pour tous les porte-monnaie.
C’est un outil qui devrait ravir les passionnés de généalogie et aussi soulager les services. Il y a plusieurs semaines, sans faire de bruit, les archives départementales de la Vienne ont lancé une salle de lecture virtuelle sur leur site internet, archives-deux-sevres-vienne.fr. Auparavant, il était possible de consulter de nombreux documents numérisés, mais ce nouvel espace « donne désormais accès à des fonds que la réglementation nous empêche de mettre en ligne », présente Pierre Carouge, le directeur-adjoint des archives départementales.
C’est un paradoxe né des recommandations de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) : ces documents ne peuvent être librement diffusés sur Internet, mais sont pourtant consultables sur les postes informatiques des archives. On parle là de tous les actes d’état civil ayant atteint leur délai de « communicabilité » (après 1919) et aussi des fonds de la Seconde Guerre mondiale comme, par exemple, les archives de l’Inspection générale des camps d’internement. Alors, qu’est-ce qui change avec cette salle de lecture virtuelle ? Une connexion personnelle sécurisée.
Il faut d’abord créer son espace personnel sur le site internet des archives et s’y connecter via FranceConnect, solution proposée par l’Etat pour sécuriser et simplifier la connexion à plus de 1 400 services en ligne (impôts, assurance maladie, etc.). « Votre identité est alors déclarée et certifiée via ce service », explique Pierre Carouge. Attention, il faut que l’adresse mail de l’espace personnel soit la même que celle de FranceConnect. Il n’est nécessaire d’utiliser le service qu’une seule fois pour vérifier son identité. Vous avez dès lors accès aux documents sur simple connexion à votre compte.
Les archives de l’Hérault ont été les premières à mettre en place ce dispositif en 2020. Il essaime un peu partout dans l’Hexagone, notamment en préparation aux Archives nationales. « Il suffisait de faire le lien entre notre site et FranceConnect, plaide Pierre Carouge. Cela permet de faciliter l’accès du public à ces fonds, depuis chez eux, et de réduire les commandes de numérisation par mail qui généraient une activité supplémentaire pour nos services. » Car les généalogistes comptent quelques « serial demandeurs ». « Depuis avril 2021, nous avons une personne qui nous commande une rafale d’actes de notaires, par paquets de cinq à dix, pour une somme totale de 150€(*). » Depuis la mise en ligne du site Internet des archives de la Vienne, en 2001, 4,2 millions de documents ont été numérisés, comptant à ce jour 40 millions de vues. « Et on est encore loin d’avoir tout numérisé ! » Régulièrement, au cours de l’année, des opérations de numérisation sont menées par les archives, selon les contraintes de communication.
(*)50 centimes par image.
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