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Le menu de Sébastien Boireau
Chef du restaurant gastronomique Papilles, à Poitiers, Sébastien Boireau vous propose un repas de fête réussi pour tous les porte-monnaie.
Il n’a sans doute pas la notoriété du prestigieux lycée parisien dont il partage le nom. Pour autant, le collège Henri-IV tient une place particulière dans le cœur des Poitevins. Au fil des siècles, l’établissement royal fondé en 1604 par les Jésuites est tour à tour devenu lycée de garçons puis collège mixte. Une longue histoire donc, qui n’a d’égale que l’importance des travaux de réhabilitation qui ont débuté en juin entre ses très -trop- vieux murs. « On sait que la construction d’un collège neuf est un joli chantier, la restauration d’un établissement quadricentenaire est un autre exercice, remarque Henri Colin, vice-président du Département en charge des Collèges. Mais c’est un exercice qui a autant de charme ! », moyennant probablement quelques « rallonges financières », anticipe l’élu. A ce jour, le montant des travaux est estimé à 19M€, le coût total de l’opération à 29M€, avec une aide de l’Etat de 2,18M€. Tel est le prix à payer pour adapter le site aux exigences d’un collège du XXIe siècle tout en asseyant sa présence dans une zone classée Site patrimonial remarquable. « Nous avons voulu retrouver la continuité de lecture des bâtiments, en remettant en valeur ses grandes façades », explique l’architecte parisien Philippe Prost. Exit donc le bâtiment restauration et le gymnase construits dans les années 1960 pour faire face à des effectifs croissants (jusqu’à 950 élèves). Après une première phase de dépollution et de mise à nu des structures, ils vont être entièrement démolis entre mi-novembre et mi-février.
Pour cette deuxième phase, le ballet des camions en centre-ville devrait être concentré sur cinq semaines, avec « comme accès prioritaire la rue Sainte-Catherine », assure Christian Dussault, en charge du pilotage du chantier. Selon le gérant d’Act86, le site de 13 000m2 bénéficie de deux avantages : d’une part il constitue un îlot isolé par les rues Sainte-Catherine, Louis-Renard et Jean-Alexandre, d’autre part l’emprise du bâtiment (10 000 m2 aujourd’hui, 6 500m2 à terme) laisse libres des aires de stockage de matériaux et matériels.
La troisième phase, prévue entre mi-février 2023 et août 2024, anticipe des délais de suivi archéologique. Elle comprendra la restructuration des bâtiments existants et la construction des deux nouveaux pôles restauration et sportif, à partir de matériaux biosourcés majoritairement. La quatrième phase, jusqu’en mai 2025, inclura l’aménagement des extérieurs, les contrôles et finitions et, enfin, les emménagements.
L’établissement devrait rouvrir ses portes en septembre 2025 avec 450 à 500 élèves. Les collégiens partis étudier du côté de Vouneuil-sous-Biard, dans le flambant neuf Joséphine-Baker, pourront alors découvrir leur nouvel environnement, organisé autour de quatre cours et desservi par une longue galerie extérieure. Durant toute la durée des travaux, un formulaire d’information à l’attention des riverains est disponible sur le site du Département (lavienne86.fr, rubriques Education et jeunesse ou Attractivité/Grand Projets). La Ville reste propriétaire des locaux de l’Ecole européenne supérieure de l’image, qui doit déménager en 2023, de la chapelle Henri-IV ainsi que de la cour d’honneur, pour laquelle aucun projet n’est arrêté à ce jour.
Crédit photo : @miragevisualisation.
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