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Le menu de Sébastien Boireau
Chef du restaurant gastronomique Papilles, à Poitiers, Sébastien Boireau vous propose un repas de fête réussi pour tous les porte-monnaie.
L’innovation au secours de la santé. C’est ce que se sont employées à démontrer 85 startups du secteur réunies au palais des congrès du Futuroscope, au début du mois. Parmi elles, Livmed’s, leader français de la livraison 24h/24 de… médicaments. Ce « Uber de la pharmacie » a été cofondé en 2020 par Manon Renou-Chevalier, une jeune entrepreneuse originaire de Poitiers.
« Mon associé (Talel Hakimi) devait souvent aller à la pharmacie chercher des médicaments pour sa mère atteinte d’une tumeur au cerveau, raconte la chief marketing officer. N’étant pas toujours disponible, il a eu l’idée de la livraison à domicile. » Livmed’s se veut simple d’accès. Sur l’appli mobile ou le site Internet, le client choisit une pharmacie partenaire -600 dans toute la France- puis scanne son ordonnance, ainsi que ses cartes Vitale et de mutuelle. Le pharmacien prépare la commande et un coursier la récupère pour la déposer en moins de 30 minutes. « Sans frais pour le pharmacien, précise Manon Renou-Chevalier. Le service a aussi été pensé pour eux. Ils sont très ouverts à la digitalisation, beaucoup nous disaient qu’ils étaient seuls pour tenir leur officine et livrer leurs clients. »
Sont éligibles tous les types de médicaments et produits de parapharmacie, à l’exception des stupéfiants (Xanax, Valium, etc.). Le service est déployé dans plus de 200 villes et s’appuie sur un réseau de 12 000 livreurs, préalablement formés par Livmed’s et les pharmacies. « Nous touchons 1€ sur une course à 4,99€, le reste revient au livreur, explique Manon Renou-Chevalier. Pour un trajet de plus de 3km, il est rémunéré 1€ par kilomètre supplémentaire. On commence à avoir des livreurs en CDI, là où la demande nous le permet. » Avec une moyenne de 1 400 commandes par mois, le service tourne bien mais reste méconnu hors des grandes villes, notamment dans la Vienne. Dans les prochaines semaines, la startup basée à Nice espère boucler une nouvelle levée de fonds avec « un gros acteur de la santé » pour étendre son maillage. Et elle discute avec des mutuelles pour rembourser les livraisons. « On a obtenu 2% de prise en charge par la Sécurité sociale, on est en train de faire bouger les choses. »
Pour faciliter l’accès aux médicaments en zones rurales, Livmed’s se penche également sur la livraison… en drone. Un premier test a été réalisé en mars à Senlis, dans l’Oise, avec la société spécialisée Ader Aerospace. En moins de dix minutes, le colis sous scellé a été posé à 15km de son point de départ, sur une zone d’atterrissage située à 150 mètres du domicile du client, comme l’exige la réglementation française. Une révolution. « Nous allons poursuivre l’expérimentation jusqu’en 2024. Il y a encore beaucoup de choses à régler car le vol en drone est encore plus réglementé ! »
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