Pour la première fois, les « regrattiers » animeront sur le salon des ateliers de création d’objets de décoration à partir de matériaux de récupération. Une manière de consommer différemment et de fabriquer soi-même.
A Migné-Auxances, les ateliers de la Regratterie sont en effervescence. Ivan, Elisa et Dominique, tous les trois bénévoles, travaillent dur depuis la semaine dernière pour terminer à temps un luminaire en métal courbé de 2,5m. De son côté, Richard, le maître du bois, salarié de la structure, s’attelle à la réalisation de bancs et de tables. Tous ces objets et bien d’autres déjà en stock seront présentés ce week-end au salon Maison Déco & Jardin, organisé au parc des expositions de Poitiers. « Pour nous, ce sera une première, note Aurélie Joly, également permanente de l’association. Nous aurons bien sûr l’occasion de vendre des objets, mais surtout de faire la promotion de nos ateliers d’initiation et montrer qu’on peut réaliser soi-même sa propre déco personnalisée avec des matériaux de réemploi. »
Par matériaux de réemploi, entendez déchets ! Mais pas n’importe lesquels. Métal, bois, tissu, papier, mercerie, produits issus du BTP, cuir… Autant de matériaux oubliés, des invendus ou des chutes qui méritent une seconde vie. A Migné-Auxances, la Regratterie a créé une « matériauthèque » de 1 250m2 ouverte les mercredis, vendredis et samedis de 14h à 18h aux artisans, créateurs, professionnels en tout genre mais aussi aux particuliers. Les prix défient toute concurrence.
Et pour apprendre à faire soi-même, des ateliers d’initiation sont organisés tous les samedis. Au programme : formation soudure, découverte des techniques d’assemblage du bois, maniement du marteau et de l’enclume autour de la forge mais aussi initiation à la couture et au rempaillage de chaise. Les enfants ont aussi leur atelier. Ils commencent par rechercher des petits trésors dans les rayonnages de la matériauthèque avant de fabriquer des instruments de musique très originaux. Comptez entre 25€ et 40€ la demi-journée.
« Nous sommes dans un processus d’échange de savoir-faire. L’idée, c’est que les gens soient eux-mêmes acteurs du réemploi pour réduire la quantité de déchets, c’est une façon de consommer différemment », précise Aurélie Joly. Et en plus, sa déco est unique.
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