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Le menu de Sébastien Boireau
Chef du restaurant gastronomique Papilles, à Poitiers, Sébastien Boireau vous propose un repas de fête réussi pour tous les porte-monnaie.
Et de trois versions pour le projet d’Institut international Joël Robuchon initié en 2015 ! On attendait le premier coup de pioche en mars dernier au niveau de la Fleur de lotus, sur la commune de Jaunay-Marigny. C’est finalement à Chasseneuil-du-Poitou qu’un permis de construire vient d’être déposé, toujours sur la Technopole du Futuroscope, mais à un kilomètre de là, entre l’arche de ZTE et l’hôtel Plaza. Sur un terrain de 3ha devraient pousser un bâtiment de 8 à 9 000m2 abritant le cœur de l’école de gastronomie, soit toutes les activités de formation initiale et professionnelle et l’administration, ainsi que trois serres de cultures maraîchères. Les travaux devraient respecter l’enveloppe de 25 à 30M€ initialement annoncée par le Département. La première pierre ne sera pas posée avant six mois, le temps de l’instruction du permis de construire. Un hôtel cinq étoiles pourrait venir compléter l’offre d’hébergement de la Technopole.
Les principaux acteurs du projets, Sophie Robuchon, présidente du groupe Joël Robuchon, et Alain Pichon, président du Département, ont annoncé qu’ils communiqueraient courant octobre. « Il reste un certain nombre de sujets à finaliser », précise la fille du chef décédé en 2018. Les contraintes de rénovation de la Fleur de lotus et leur coût auraient justifié ce changement de site. Et d’architecte ? Jean-Philippe Gautier, fondateur de l’Atelier du Moulin à Lussac-les-Châteaux, succède à Denis Laming, qui avait dessiné tous les plans du précédent projet. « Un an et demi de travail, des milliers d’e-mails et de rendez-vous pour répondre aux modifications demandées, cela aurait au moins mérité un coup de téléphone. » Clairement, la méthode ne plaît pas à l’architecte historique du Futuroscope : « Cette décision unilatérale de Sophie Robuchon est un peu cavalière, elle ne m’a pas averti, je n’ai plus de contact. » Selon lui, la Fleur de lotus restait « le meilleur choix ».
Qu’en est-il des deux autres sites ? Du côté de Grand-Pont, toujours à Chasseneuil, pas de changement. La Région, propriétaire de l’ancien lycée, assumera sa rénovation pour 30M€ et y installera son école régionale de cuisine collective d’ici 2025. A Montmorillon, une date est enfin calée pour la signature de l’acte de vente de la Maison-Dieu qui doit accueillir un hôtel-restaurant-spa d’application. Le 19 octobre, le CHU de Poitiers cèdera pour 600 000€ le bâtiment à l’Etablissement public foncier Nouvelle-Aquitaine (EPF). Charge à lui de réaliser les premiers travaux de curage et désamiantage dans les cinq ans. L’EPF dispose pour cela d’une enveloppe maximale d’1,5M€, achat inclus. Les collectivités se sont portées caution (le Département à 85%, la communauté de communes à 10% et la commune à 5%). Le dernier calendrier prévoyait une ouverture du site montmorillonnais au printemps 2025.
En octobre 2021, les chefs Régis Marcon et Christophe Quantin tablaient sur 3 350 étudiants et stagiaires par an, 200 emplois directs, 300 indirects et un chiffre d’affaires de 16M€. Mais il manquait encore quelques millions. Qu’en est-il aujourd’hui ? Réponse dans les prochains jours.
Claire Brugier - Romain Mudrak
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