Les Dragons nouveaux sont arrivés

Relégué en Division 3 à l’intersaison, le Stade poitevin hockey sur glace repart de zéro ou presque avec un nouveau président, un nouveau coach et des jeunes pousses aux dents longues. Premier match samedi sur la glace de la réserve choletaise.

Reset. L’anglicisme est sans doute un peu fort, mais force est de constater que le printemps et l’été 2022 ont été agités du côté de la patinoire de Poitiers. Ronan Nédelec a d’abord laissé sa place à Hugues Capderroque dans le fauteuil de président du Stade poitevin hockey club. Franck Fazilleau s’en est allé et Alexander Logutenko a pris du galon. Quant à l’équipe fanion des Dragons, de retour en D3, elle a subi un lifting sévère au gré des nombreux départs enregistrés. « C’était sans doute la fin d’un cycle, veut croire le nouveau président. Un noyau dur de joueurs de 25-30 ans est désormais épaulé par des jeunes, notamment des U20 qui vont faire leurs premières armes chez nous. »


En provenance de Gap (D1 Elite), le jeune défenseur (20 ans) Nikita Klyuev vient chercher du temps de jeu chez les Dragons. Réfugié d’origine ukrainienne, Kyrylo Budko (voir encadré) pourrait se révéler précieux. « Il avait un niveau international chez les juniors. » Quant à Georgii Bystrov, il arrive directement du... Spartak Moscou, ce sera sa première expérience sur le Vieux-Continent. 
« Il est assez jeune (17 ans) et a la volonté d’apprendre le français. Dans trois ans, il sera considéré comme un joueur formé localement », avance Alexander Logutenko, le nouveau coach. Quant à Erwan Plisson (17 ans), il fera ses premières armes chez les adultes. Le SPHG enregistre au-delà le retour de Charles Robin, 
47 ans au compteur. 


« La D2 ? La marche 
est trop haute »

Avec un groupe élargi et rajeuni (16 éléments dont 2 gardiens), même s’il « manque encore quelques joueurs » dixit Logutenko, que peut faire le Stade dans « la poule la plus relevée de D3 ? » Avec La Roche-sur-Yon, Anglet et Bordeaux en épouvantails annoncés avec leurs équipes en Ligue Magnus. Le dirigeant se refuse dans un premier temps au jeu des pronostics, avant de viser « le podium et les play-offs ». Mais il ne rêve pas non plus et sait que la marche de la D2 est « trop haute » avec un budget annoncé à 180 000€. 


« Ce qui m’intéresse, plus que le classement, c’est la combativité des joueurs, le spectacle produit. Je veux voir une équipe qui mouille le maillot et qui fasse revenir le public. » La défaite en amical à La Roche-sur-Yon 
(8-3), avec un groupe incomplet, annonce plutôt des lendemains qui chantent. Le Stade sera vite dans le bain avec un premier déplacement samedi sur la glace de la réserve choletaise, puis la réception de Montpellier (D1) le week-end suivant en Coupe de France. Les Vipers ne viendront pas en victimes dans la Vienne.