
Hier
La remontada poitevine
Très mal embarqué au début du quatrième quart-temps, le PB86 a retourné la situation face à Vichy (78-76) grâce à un Luka Rupnik de gala. A confirmer vendredi face à Denain.
Marion, le Tour de France Femmes est lancé. Comment avez-vous vécu ce grand départ ?
« Evidemment, avec beaucoup d’émotion. Chez les hommes comme chez les femmes, le Tour est la plus belle course au monde, qui dépasse les frontières du sport. Et les filles vont enfin pouvoir se battre pour le maillot jaune. C’est tellement symbolique… On marque une page de l’histoire, avec une forte attente du public. Je viens de faire le Tour de France avec les hommes et tous les gens au bord de la route me disaient qu’ils seraient également présents pour suivre les filles. Les médias ont eu beaucoup d’intérêt aussi, à travers des interviews… On sent vraiment qu’il se passe quelque chose avec cette première édition. »
Comment abordez-vous cette casquette de directrice du Tour ?
« Sans appréhension, mais avec excitation. C’est un rôle que je connais déjà à travers le Tour de la Provence (elle en est la directrice adjointe, ndlr). Je mesure l’importance de la fonction et, surtout, comment le cyclisme féminin a évolué. On sent que quelque chose s’est passé ces dernières années avec des équipes masculines qui se sont déclinées au féminin, l’UCI qui a instauré un salaire minimum pour les équipes Pro Tour... Le niveau moyen s’est grandement amélioré. A moi d’être à la hauteur et de redonner à ce sport ce qu’il m’a donné dans la vie. On a attendu tellement de temps pour que la Grande boucle revienne et s’ouvre au cyclisme féminin… Ce Tour de France Femmes, ce n’est pas un cadeau qu’on fait aux coureuses, parce que c’est dans l’air du temps ou qu’on y était obligé. On l’a fait parce que les filles le méritent et qu’on va en prendre plein les yeux pendant ces huit jours de course. Il y a là une vraie cohérence sportive. »
Vous avez notamment couru pour Vienne Futuroscope, aujourd’hui FDJ Suez Futuroscope, qui est l’une des équipes les plus attendues sur ce Tour. Quel regard portez-vous aujourd’hui sur son évolution ?
« J’y ai fait deux années de ma carrière professionnelle (2011-2012), c’était une équipe conviviale et déjà très pro. J’en garde de très bons souvenirs. Depuis que j’ai arrêté ma carrière, elle a évidemment évolué, il y a désormais beaucoup d’étrangères. FDJ est arrivé comme partenaire et forcément, ça a fait évoluer la formation dans le bon sens. Avec des éléments comme Marta Cavalli (lire encadré) et Cecilie Uttrup Ludwig, elle est aujourd’hui capable de gagner les plus belles courses au monde. C’est une équipe qui est devenue l’une des meilleures, tout simplement. »
Un pronostic sur cette première édition ?
« A l’image de Tadej Pogacar, une grande favorite ressort chez les femmes : il s’agit d’Annemiek van Vleuten, qui a remporté le Giro Rosa il y a quelques semaines. Mais on a vu cette année qu’il fallait se méfier d’un favori unique… Je pense que van Vleuten -qui a annoncé prendre sa retraite à la fin de saison prochaine- aura à cœur de devenir la première lauréate du Tour de France Femmes avec Zwift. A côté de ça, comment ne pas citer Marianne Vos, le plus beau palmarès du cyclisme mondial ? Si on s’arrête sur nos chances françaises, on regardera attentivement une fille comme Juliette Labous qui a remporté une étape du Giro et qui a envie de faire un bon classement général. Pour des victoires d’étape, Evita Muzic est une bonne candidate par exemple. Il faudra aussi compter sur des filles comme Elisa Longo Borghini, Demi Vollering, Lorena Wiebes, Elisa Balsamo… Les meilleures au monde ont toutes fait le déplacement. Ca va être huit jours de course intenses, les filles vont nous régaler. »
Le Tour de France Femmes dans la Vienne dès 2023, c'est envisageable ?
« Le Tour de France peut passer partout… On verra dans quelques années, on ne se l’interdit pas. »
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