
Aujourd'hui
Il est la troisième génération des Thévenet. Il y a un peu moins de dix ans, Nicolas a pris les rênes de la ferronnerie familiale créée en 1958 par son grand-père, Gilles. « Petit, j’allais le voir travailler à la forge », se souvient l’artisan, qui a effectué son apprentissage en métallerie chez les Compagnons du devoir, à Tours. Aujourd’hui, c’est lui qui réalise divers ouvrages de serrurerie, métallerie, menuiserie acier… Dont des vérandas, depuis quelques années.
« Un créneau d’avenir », estime Nicolas Thévenet, dont l’entreprise (7 salariés) est basée à Rouillé. La véranda n’est certes qu’une « petite partie » de son activité -de trois à quatre projets par an- mais ce produit reste une vraie spécificité sur le marché. Et pour cause, la grande majorité des vérandas sont fabriquées en aluminium. Celles de Nicolas Thévenet sont conçues en acier. A rupture de pont thermique pour une isolation efficiente. « L’acier est quatre fois moins conducteur que l’alu », indique le ferronnier. Sans compter l’apport des vitrages opacifiants ou « quatre saisons », -lequel régule le coefficient thermique-, pour de meilleures performances.
L’acier présente bien d’autres avantages par rapport à l’aluminium. « Les profils sont plus simples à travailler et il est plus résistant dans le temps. » D’ailleurs, la rouille n’est plus un souci : chaque partie de la véranda est sablée et métallisée, avant de subir un traitement dit « sans entretien », la préservant ainsi de la corrosion. Enfin et surtout, « on fait du sur-mesure ». Les projets de vérandas acier s’adaptent à la demande et à tous les types de bâtiment, des maisons de maître aux petites habitations anciennes. Chaque ouvrage se veut unique. « On essaye de s’intégrer autant que possible à l’existant. » La ferronnerie Thévenet est même parfois directement sollicitée par les architectes des Bâtiments de France pour intervenir sur certains chantiers. Preuve que son savoir-faire est reconnu par-delà les frontières de la Vienne. « On nous sollicite de plus en plus pour des chantiers à Brive-la-Gaillarde, à l’île de Ré, à Saintes… Des gens qui ont eu de bons échos de notre travail. » Mais la prestation, qui peut prendre jusqu’à trois mois de travaux et mobiliser un maximum de trois salariés, reste moins accessible qu’une véranda en aluminium. Du haut de gamme. « L’acier est deux fois plus cher », indique Nicolas Thévenet. Le dirigeant a assuré ses stocks en quantité suffisante pour ne pas subir cette année la pénurie des matériaux.
DR - Ferronnerie ThévenetÀ lire aussi ...
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