Ça chauffe

L'édito de la semaine est signé Arnault Varanne, rédacteur en chef du 7.

Le7.info

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C’est une (triste) première en France et elle se déroule en Nouvelle-Aquitaine. A Bordeaux, les urgences du CHU Pellegrin, l’un des plus grands du pays, n’accueillent désormais plus de patients la nuit faute de médecins. En 2022. Remarquez, c’est déjà le cas à Montmorillon où le site satellite du CHU de Poitiers fait lui aussi face à une pénurie de personnels soignants. Même punition pour les habitants de Sarlat-la-Canédat, Jonzac, Sainte-Foy-la-Grande... Dans les zones tendues, l’Agence régionale de santé recommande désormais aux patients d’appeler le 15 avant de se déplacer pour voir s’ils peuvent être pris en charge. On en est là, malgré les milliards du Ségur de la santé, malgré l’ouverture de postes supplémentaires, etc. Même l’Etablissement français du sang doit gérer la pénurie (cf. page 15). L’hôpital public n’attire plus ou pas suffisamment, au point que certains suggèrent de remettre la médecine de ville dans la boucle des urgences. Le Canard enchaîné de la semaine dernière révèle le courrier de la directrice générale du CHU de Poitiers, qui sonne l’alerte pour cet été. Lequel s’annonce caniculaire à la tour Jean-Bernard et dans les satellites de l’établissement.

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