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Face à une demande croissante, notamment dans le secteur du BTP, le dirigeant châtelleraudais de Vidéo Expérience Benjamin Malivert a développé l’activité time-lapse en parallèle de la vidéo classique et des prises de vue en drone.
Six mois, un an voire davantage, il n’est pas rare qu’un chantier s’étire sur une longue période avec, pour tout album souvenir, des photos avant/après. Sitôt terminé, le ballet des pelleteuses et autres engins est oublié. Sauf à utiliser le time-lapse. Quésaco ? Une courte animation vidéo réalisée à partir de photographies d’un même sujet, prises à intervalles réguliers et sur un temps long, puis présentées sur un court laps de temps, un time-lapse donc. L’effet d’accélération est spectaculaire. Le sujet en question peut être un bâtiment en cours de démolition ou de construction mais aussi un troupeau de nuages poussés par le vent, un flux de passants ou de voitures, des végétaux qui germent et fleurissent… Et tout cela en moins de trois minutes.
« J’ai de plus en plus de demandes, surtout dans le BTP », confie Benjamin Malivert. Fort d’une douzaine d’années d’expérience, le créateur de Vidéo Expérience, à Châtellerault, a commencé dès 2015 par de « la vidéo classique », complétée rapidement par des prises de vue en drone. Le time-lapse s’est imposé de lui-même ces derniers mois, pour différents chantiers parmi lesquels l’opération de renouvellement urbain en cours aux Renardières, à Châtellerault. Le bailleur social Habitat de la Vienne y a vu l’occasion de communiquer sur la démolition, entre octobre et mars, des deux immeubles situés rue Charles-Perrault. « Nous avons souhaité accompagner le changement urbain, explique Laura Casanova, en charge de la communication. L’idée était de raconter l’histoire, pas de la synthétiser. Nous avons choisi une perspective qui illustre la notion d’ouverture, avec la démolition de ces deux bâtiments qui servaient de frontière naturelle au quartier. »
Suivi à distance
Le chantier des Renardières est finalement relaté dans un petit film de deux minutes(*). Six mois en deux minutes ! « C’est une approche différente de la communication qui permet de mettre en avant la maîtrise d’ouvrage, dans un format court », note Laura Casanova. Mais l’intérêt du time-lapse ne s’arrête pas à la communication institutionnelle ou aux réseaux sociaux. « Cela permet aussi au maître d’œuvre, qui n’est pas nécessairement sur place, de suivre le chantier à distance, de justifier de ses avancées auprès de son client, explique Benjamin Malivert. Pour chaque projet, je réalise une étude d’implantation selon différents critères : risques de contre-jour, progression de l’emprise du chantier… » Chaque boîtier, équipé d’un appareil photo Reflex et de la 4G, fonctionne en autonomie grâce à des panneaux solaires. La fréquence des prises de vue est individualisée. « Sur une opération coup de poing de quelques jours, cela peut être une photo par minute, note Benjamin Malivert. Mais sur un chantier de quatorze ou dix-huit mois, une photo par heure suffira. Et on peut ralentir le rythme sur certaines périodes, au mois d’août par exemple. » Le tarif est fonction du temps d’installation, aux alentours de 6 500€HT pour douze mois.
(*)Le lien vers la vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=XJeSw-ClYqs.
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jeudi 21 novembre