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Le menu de Sébastien Boireau
Chef du restaurant gastronomique Papilles, à Poitiers, Sébastien Boireau vous propose un repas de fête réussi pour tous les porte-monnaie.
Investi de longue date dans l’esport, ou sport électronique, Désiré Koussawo en est aujourd’hui l’une des figures incontournables en France. Son expérience à FuturoLAN -dont il est toujours le président d’honneur- puis à ESL Gaming France, société qui gère de nombreux tournois esport, a convaincu le conseil d’administration de France Esports de lui confier les rênes de l’association. Avec pour mission de poursuivre la structuration de la filière en France. A cet égard, « DK » entend faire de France Esports un « guichet unique » dans l’Hexagone. « Aujourd’hui, tous les acteurs sont livrés à eux-mêmes, observe-t-il. Par exemple, une petit asso ne sait jamais vers qui se tourner quand elle veut créer un événement ou se développer. » Autre constat : le secteur est encore hétérogène. « Editeurs, promoteurs, joueurs… Il y a tellement d’intérêts différents qu’il est difficile d’identifier une ligne commune. L’enjeu est de rassembler cette grande famille, en cernant mieux les attentes de chacun. » Cette tâche colossale nécessite « de l’énergie et des ressources », selon Désiré Koussawo, qui a aussi à cœur de professionnaliser France Esports, entité jusque-là 100% bénévole. « Nous allons recruter des permanents. »
Avec un chiffre d’affaires revendiqué de 50M€ en 2019, le marché français de l’esport est l’un des plus dynamiques en Europe. Mais la pandémie de Covid-19 a tout de même laissé des traces chez certains acteurs. « Les organisateurs d’événements ont grandement souffert et rament toujours, rappelle Désiré Koussawo. Même les sponsors ont levé le pied. » La filière a donc pris du retard sur la feuille de route 2020-2025 cosignée lors du Paris Games Week 2019 par Roxana Maracineanu, ministre de la Jeunesse et des Sports, et Cédric O, secrétaire d’Etat en charge du Numérique. « On n’en a pas vu les effets, estime le successeur de Stéphan Euthine. Par exemple, il est encore compliqué pour une équipe française de recruter des talents en dehors de l’Europe car elle ne peut pas bénéficier de visa spécifique, comme dans le sport. On aimerait aussi que l’esport soit soumis à un régime de taux de TVA réduit. En l’état, il est à 20%. » L’élection présidentielle pourrait rebattre les cartes. « Si la personne élue ne croit pas aux opportunités du marché de l’esport, on continuera avec nos petites mains comme on le fait depuis vingt ans. »
En attendant, Grand Poitiers -« les premiers à croire dans l’esport »- continue de faire des émules à l’échelle des territoires. « La Région Occitanie y investit, Grand Paris Sud a adhéré à France Esports… On a le soutien de plus en plus d’acteurs publics, salue Désiré Koussawo. Ils ont compris que c’était un outil de développement local. » L’avenir de la filière se joue également au-delà des frontières de l’Hexagone. Depuis un an, le Poitevin partage un peu de son expérience en Afrique et, plus récemment, en Arabie saoudite. « On a tous galéré avant, alors si on peut aider d’autres acteurs à sauter certains obstacles… Peut-être que cela permettra de faire reconnaître une expertise française à l’étranger et générer du chiffre d’affaires. »
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