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L’université de Poitiers est contrainte de suspendre tous ses échanges avec l’Ukraine et la Russie mais les liens ne sont pas rompus.
Abderrazak El Albani devait rejoindre l’Ukraine en avril. Le professeur de géologie à l’université de Poitiers, connu pour avoir découvert au Gabon les premières traces de vie multicellulaire, devait faire le point sur ses travaux devant le conseil académique de l’université de Kiev. « Le bassin de Podolia au sud du pays, près de la Moldavie, est un site exceptionnel où nous avons trouvé des fossiles datés de 560 millions d’années correspondant à la deuxième fenêtre d’apparition de la vie sur Terre », explique le chercheur. Il était sur le point de déposer une demande de classement de ce lieu au patrimoine mondial de l’Unesco. L’invasion russe en Ukraine a stoppé tous ses projets. « Je garde contact avec mes collègues ukrainiens ainsi qu’avec mes deux doctorantes, Anastasia et Génia, qui ont soutenu leur thèse à Poitiers en 2018 et en décembre dernier. Une chose est sûre, si les Russes prennent le pouvoir, on n’y retournera pas de sitôt. »
« La diplomatie scientifique et culturelle avec l’Ukraine ne s’arrêtera pas », estime de son côté la vice-présidente de l’université de Poitiers, Christine Fernandez-Maloigne. En revanche, l’envoi d’étudiants et d’enseignants dans ce pays et en Russie paraît compromis. Actuellement, aucun étudiant poitevin n’est en Ukraine mais dix suivent un cursus de Lettres&Langues dans l’une des cinq universités partenaires à Moscou et Saint-Pétersbourg. « Deux ont décidé de rentrer sans que cela ne pose de problème. » Les rencontres franco-slaves prévues en juillet, à Poitiers, sont d’ores et déjà annulées. Deux étudiants ukrainiens et six russes sur le campus sont particulièrement affectés par la guerre qui oppose leurs pays.
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DMLA : un implant innovant
Contre la DMLA atrophique, il n’existe pas de traitement mais il est possible d’améliorer la vue des patients, sous conditions, grâce à des technologies innovantes telles que le SING IMT, un implant nouvelle génération. Plus de détails avec le Pr Levéziel, du CHU de Poitiers.
jeudi 21 novembre