Hier
Mon Espace Santé, le carnet de santé numérique, est ouvert au public depuis le début du mois. Bientôt la carte vitale dématérialisée verra le jour. Au cœur de ces deux nouveaux services, il y a une société poitevine spécialisée dans la transmission de données de santé. Son nom ? Icanopée.
Le carnet de santé numérique est arrivé ! Son nom : Mon Espace Santé. Il permet à chacun de « stocker tous les documents et informations utiles pour son suivi médical et de les partager en toute sécurité avec ses professionnels de santé, selon l’Assurance maladie, l’un des initiateurs de ce portail. Au-delà du dossier médical et d’une messagerie sécurisée, ce service donnera accès, à terme, à un agenda pour rassembler les rendez-vous médicaux, ainsi qu’à un catalogue de services et d’applications de santé référencées par les pouvoirs publics. » Il suffit de quelques clics pour le créer en ligne (monespacesante.fr). Le patient choisit quelle donnée doit être visible. Le tout est sécurisé sur des serveurs français. Quel que soit le régime de sécurité sociale (agriculteurs, salariés, travailleurs indépendants, étudiants…), tout le monde y a droit.
Lui l’attendait depuis plus de dix ans… Xavier Augay a créé la société Icanopée dès 2009 dans cette perspective. Ce Montmorillonnais est à l’origine d’une solution informatique destinée à faciliter le partage d’informations et de documents entre les professionnels de santé et les patients. C’est ce logiciel intitulé Efficience qui permet aujourd’hui d’alimenter Mon Espace Santé. Et la carte vitale numérique devrait apparaître en format application (Ap-CV) en fin d’année. Efficience a été homologué par le Centre national de dépôt et d’agrément, il sera testé dans trois départements au deuxième trimestre.
Des clés de lecture du patient
A deux reprises, la première version du Dossier médical partagé n’a pas rencontré le succès massif et rapide escompté. Entre 2014 et 2016, il a même dû se séparer de cinq collaborateurs pour maintenir son navire à flot. Toutefois, le nombre d’utilisateurs n’a cessé d’augmenter progressivement. Et ce nouveau portail plus simple et intuitif à l’usage devrait séduire patients et soignants. Le chef d’entreprise d’un naturel persévérant a été conforté dans son idée quand Docaposte, la filiale numérique du groupe La Poste, a proposé de racheter son activité en 2019. Aujourd’hui, la société compte 15 salariés sur la Technopole du Futuroscope et quatre recrutements sont prévus cette année. « 80 000 professionnels de santé utilisent déjà notre solution, revendique le dirigeant. On a su les convaincre. Rien que le fait de disposer de l’historique de remboursement des médicaments et des actes médicaux délivre les clés de lecture de la situation du patient et permet d’orienter les questions du médecin. » Les hôpitaux de Paris, Marseille et Toulouse font confiance à Icanopée mais pas le CHU de Poitiers. Nul n’est prophète en son pays !
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lundi 23 décembre