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Le menu de Sébastien Boireau
Chef du restaurant gastronomique Papilles, à Poitiers, Sébastien Boireau vous propose un repas de fête réussi pour tous les porte-monnaie.
La grève de demain s'annonce très suivie dans la Vienne. Les principaux syndicats de l'Education nationale appellent à cesser le travail pour dénoncer "la gestion de la crise sanitaire". Dans le premier degré, le taux de grévistes atteindrait "75%" selon le Snuipp-FSU. Fait rare, même les syndicats des inspecteurs pédagogiques et des directeurs d'école, ainsi que l'une des principales fédérations de parents d'élèves (FCPE), ont rejoint le mouvement.
"Depuis la rentrée de janvier, l'épuisement et l'exaspération de toute la communauté éducative atteignent un niveau inédit", indique l'intersyndicale réunie cet après-midi à Poitiers (notre photo). En son nom, Gilles Tabourdeau (Snuipp-FSU) précise : "La reprise de janvier a été catastrophique. Les consignes sont arrivées le dimanche soir. Beaucoup de collègues seront en grève pour exprimer leur ras-le-bol face à une gestion de crise au doigt mouillé et au mépris d'un ministre qui se moque de la santé de ses personnels." La communication du ministère de l'Education nationale et les changements successifs de protocole sont clairement au coeur du mécontentement des enseignants, surtout dans le premier degré. Les représentants syndicaux militent pour un retour à la règle de la fermeture de la classe au premier cas de Covid. En outre, pour l'intersyndicale, le ministère devrait mettre à disposition des masques, des capteurs de CO2 et des purificateurs d'air quand c'est nécessaire. "C'est la responsabilité de l'employeur."
Les élèves peuvent être touchés par la maladie ou être cas contacts. C'est la même chose pour les enseignants. Selon le SE-Unsa, "entre 60 et 80 classes" sont fermées chaque semaine dans la Vienne pour cette raison. "Les brigades de remplaçants sont déjà affectées ailleurs, on manque de personnels", souligne Jean-François Rolland. C'est pourquoi l'intersyndicale réclame au ministère de faire appel aux listes complémentaires des concours d'enseignants.
Le dernier protocole en date a pour objectif de "garder le pays ouvert et d'assurer la sécurité sanitaire", selon le gouvernement. Pour Jean-Claude Perou du Snudi-FO 86, "certes les écoles restent ouvertes mais il n'est pas possible d'enseigner correctement". Selon ce syndicat, "plus de 50 écoles" seront totalement fermées demain dans la Vienne. Ce chiffre est certainement sous-estimé puisque, rien qu'à Poitiers, pas moins de 20 écoles maternelles et élémentaires resteront portes closes, selon la mairie. L'accueil périscolaire et la cantine seront supprimées dans 18 autres établissements. Un service minimum sera assuré pour les enfants de moins de 16 ans de personnels indispensables à la gestion de la crise sanitaire et dont l'école est fermée jeudi. A Châtellerault, où au moins quatre écoles sont annoncées fermées par les syndicats, la mairie indique que "le protocole sanitaire ne pouvant pas être garanti efficacement, l'accueil périscolaire ne peut être assuré". En revanche, la restauration scolaire est maintenue "pour les élèves des classes ouvertes".
Un rassemblement est prévu ce jeudi à 14h devant le rectorat à Poitiers, puis le cortège traversera le centre-ville jusqu'à la préfecture où une délégation sera reçue.
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